Je m’appelle Vanessa. A la base, je suis une enfant des cités. J’ai grandi à Nanterre. J’ai eu un père extrêmement maltraitant, alcoolique, toxicomane, violent… J’ai, moi-même, en grandissant, j’ai été passer quinze ans dans la rue dont polytoxicomanie et alcoolisme lourd.
Et puis, à un moment donné, j’ai récupéré un travail. Le patron m’a fait travailler dans les champs, m’a donné une envie de « renaître ». Et puis, ça faisait vraiment longtemps que je travaillais. J’avais une très, très grosse fatigue. Et puis cet homme bienveillant, qui est donc catholique, me voyant fatigué, me dit : « Vanessa, il va vraiment falloir que tu partes en vacances. Il faut que tu prennes une semaine de repos. » Et donc, il m’indique un lieu dans la France où c’est qu’on fait des retraites religieuses. Il me dit : « Je sais que pour toi, c’est peut-être pas le lieu où tu souhaiterais aller, mais, sincèrement, ça pourrait t’intéresser. » Comme je suis d’une nature très curieuse, et puis j’étais très fatiguée, j’ai totalement accepté. J’ai dit : « Bon, laisse-toi faire. »
Ils m’ont mis dans une voiture. Je suis donc arrivée dans ce lieu. Je ne savais pas où c’est que j’étais. Il y a 5 000 personnes : c’est un Woodstock pour chrétiens. Quand je suis arrivée, j’ai dit : « C’est quoi ça ! Mais bon ! Je suis là, je suis contente d’être là, sans trop savoir pourquoi. » Et deux jours après, donc on est arrivés. Et le lendemain de notre arrivée, on m’appelle et on est en train de m’expliquer que mon terrain, au sujet des animaux (ânes et cochons), est en train de prendre feu, et que toute la colline, il y a plus de dix kilomètres de feu, en fait…c’est un brasier énorme, que les pompiers n’arrivent pas à se battre contre lui. Il avance et, pour l’instant, les animaux, on ne les a toujours pas récupérés, ils ne sont toujours pas sortis du brasier.
Donc, ne sachant plus quoi faire, je cours vers une église et je m’écrase au sol en expliquant, en priant, parce que je ne savais pas quoi faire d’autre. Et puis, comme on m’avait initié à la prière, comme on me parlait beaucoup de la religion, je me dis : « Tu es là pour ça, en fait ! Essaie ! » Et donc j’ai fait. Et puis j’emmène un peu tout le monde dans ma galère en demandant de faire une chaîne de prière parce que, pareil, on m’avait expliqué que la chaîne de prière, elle était importante. Et je dis : « Essaie tout ! Essaie tout parce que, de toute façon, il faut que les animaux sortent vivants. »
Et puis, au fil des heures, on m’appelle. On me donne des informations sur l’avancée du feu, sur l’avancée de ce qui se passe dans mon village. Et puis, au bout de nombreuses heures, six heures après, on me dit : « C’est bon. On a les ânes. On n’a pas le cochon, on a les ânes. » Ok, c’est déjà ça. Et puis après, je me dis : « Advienne que pourra : on a perdu la terre, on a perdu la terre. »
Deux jours après, les pompiers laissent mon tonton revenir sur les terres, le feu est éteint. Et de là, il me dit : « Maintenant, tu restes là où tu es, tu continues à prier parce qu’il y a eu un miracle. » Et c’est vrai qu’une fois arrivée sur place, j’ai bel et bien vu que la totalité des champs autour de moi, était calcinée, on a perdu des hectares et des hectares de forêt et qu’il y a un champ au milieu, avec la porte pour faire sortir les ânes qui est resté totalement vert et intact !
Et là, je me suis dit, la seule chose que j’ai hurlée dans l’église, c’est : « Laisse les animaux vivants ! Prends tout mais laisse les animaux vivants. » C’était mon seul souhait. Et donc, à partir de ce moment-là, je me suis dit : « Mais le Seigneur existe. Le Seigneur exauce des souhaits. » Et à un moment donné, j’ai voulu parler avec Lui, j’ai ouvert une bible en disant : « Voilà, essaie de parler avec moi. Je viens de comprendre que Tu es là, je viens de comprendre que Tu existes. Maintenant, il va falloir continuer au niveau de la communication. » Et donc, j’ouvre cette bible n’importe où. Et le texte qui en sort est : « Tu ne croiras pas en moi de par la parole des hommes. Tu croiras en moi car je t’aurai montré ma puissance. »
Ce jour-là, j’ai signé avec le Seigneur. Ce jour-là j’ai dit : « Oui, je crois. Oui je suis devenue catholique. » Notre Père, c’est Notre Père à tous : c’est une inspiration spirituelle, par le cœur, c’est l’Homme en fait, qui vient nous protéger constamment. Et c’est vrai que là, d’un seul coup, une figure paternelle m’a protégée. Et donc là, j’étais totalement en acceptation qu’un homme me protège, chose que je n’aurais jamais pu accepter avant.
Il m’arrive toujours des galères et, maintenant, je les dépose au Seigneur. Je Lui dis : « Je n’y arrive pas toute seule. Il faut que Tu me viennes. On va faire ça main dans la main. » Et puis j’en vois le résultat, c’est-à-dire que, d’un seul coup, j’ai un apaisement à l’intérieur de moi, d’un seul coup, il y a comme un bien-être et puis au final, cette grosse galère, totalement imprévue, je dis : « Non, mais on n’y arrivera pas ! ». Eh bien, elle passe ! On trouve la solution. Et sincèrement, je pense qu’on n’est pas tout seul. On est aidés par le Ciel, c’est une certitude. Moi, je ne reviens plus en arrière : le Seigneur, Il existe et Il est là, ça c’est sûr.