Je m’appelle Ségolène. Et quand j’étais enfant, adolescente et jeune professionnelle, en fait, je ne croyais pas en Dieu même si, paradoxalement, j’avais envie de savoir si Dieu existait : c’est quelque chose qui est au fond de moi. J’avais envie, oui, de savoir s’il se passe quelque chose après la mort, si Dieu existe. Donc, j’ai grandi comme ça, sans croire en Dieu.
Et, au moment de me marier, quand j’ai rencontré l’homme de ma vie et qu’il fallait s’engager, il y avait des tas de couples qui s’effondraient autour de nous, dans notre environnement très proche. Et, en fait, j’ai pris peur : je me suis dit que le mariage c’était un énorme engagement. Et j’ai eu besoin de me préparer.
Et donc, j’ai cherché par internet des préparations au mariage et, je suis tombée sur une préparation qui était proposée par l’Église. Et donc, avec mon fiancé, on a suivi cette préparation au mariage qui était hyper intéressante, très complète. Et on a été remplis de reconnaissance de tout ce qu’on a appris : l’anthropologie humaine, sur des questions de philosophie. Sauf, qu’à la fin, on nous a dit que, si on voulait se marier à l’Église, il fallait transmettre la foi à nos enfants. Et moi, je n’avais pas la foi.
Donc, on s’est dit, tous les deux, qu’on allait chercher Dieu. Donc, on s’est mariés à l’Église, et puis on s’est mis à chercher Dieu. Un jour, on a déménagé, on est arrivés à Lyon. Et on est entrés dans un petit groupe de réflexion, qui réfléchissait sur Dieu : qu’est-ce qu’un chrétien au travail, par exemple. Et le prêtre qui animait ce groupe a eu la bonne idée de nous emmener passer un petit séjour dans un monastère, pendant un week-end. Donc, on s’est dit : « Ok, on y va. De toute façon, ça ne peut pas faire de mal de prendre du recul. »
Donc, je suis arrivée dans ce monastère. Et en fait, dans le groupe, il y avait une fille qui se disait chrétienne et qui était absolument détestable. Et je me disais : « Mais qu’est-ce que c’est ça ! C’est ça être chrétien ! Si c’est ça, ça ne me va pas du tout ! » Donc, j’étais vraiment pas bien. Et en fait, il y a des offices quand on va chez les moines. Donc, je suis allée aux offices. Il y avait le chant des moines : j’étais vraiment touchée par le chant des moines et cette ambiance paisible. Et j’ai été, vraiment soudainement, enveloppée par un amour fou, comme si quelqu’un me prenait dans les bras très, très fort. Et je me suis sentie aimée très, très fort., des pieds à la tête : les mots ne sont pas suffisants pour exprimer ce que j’ai vécu. Et j’ai été très étonnée.
Après, je me suis dit que j’avais peut-être un peu rêvé, que c’était peut-être le cadre qui faisait que j’étais comme ça. Sauf qu’en fait, ça a recommencé, ça a recommencé plusieurs fois. Et, au bout de la sixième fois, j’ai compris. J’ai dit : « Ok, Dieu, tu existes. Et en plus, tu m’aimes ! Tu es un Dieu d’amour, un Dieu qui aime. »
Et donc, à partir de cette expérience, ma vie a changé. Je me suis mise à prier et j’ai dit : « Écoute, Seigneur, puisque tu existes, j’ai une amie qui n’arrive pas à avoir d’enfant : si elle tombe enceinte, je te promets, je fais ma conformation ! » Et en fait, un mois plus tard, j’ai croisé cette amie qui est venu me voir, qui s’est approchée de moi et qui m’a dit : « Chut… Je suis enceinte d’un mois et demi ! » Et ça faisait un mois et demi que j’avais été dans ce monastère !
Là, j’ai vraiment été retournée, je me suis dit : « Oh ! Zut ! Il faut que je fasse ma confirmation ! » Donc voilà, je suis partie en chemin vers cette confirmation. Et j’ai été confirmée. Et j’ai reçu plein de cadeaux du Seigneur. Et depuis, ma vie a complètement changé : je sais que Dieu existe. Donc, j’ai répondu à cette question que je me posais quand j’étais petite : est-ce que Dieu existe ? Oui, aujourd’hui, j’ai cette certitude que Dieu existe et qu’en plus, Il m’aime, Il prend soin de moi chaque jour.
Et puis, il y avait cette question, surtout, de l’existence, de la vie après la mort qui me posait vraiment question quand j’étais ado, quand j’étais jeune pro. Et je sais qu’aujourd’hui, on a une vie éternelle, remplie d’amour. Je me confie à Dieu, je lui remets tout et, en fait, ça me donne une force immense pour avancer et pour traverser les épreuves.