Moi, j’ai été élevé par mes parents. Mais j’ai mes grands-parents qui se sont aussi beaucoup occupés de moi jusqu’à ce qu’ils partent vivre sur l’île de la Réunion. Quelque temps après, on a appris que ma grand-mère était malade. Du coup, on l’a fait venir en métropole où elle a suivi un traitement. Sauf qu’en trois mois elle est partie : cancer foudroyant.
Je pense que c’est une des périodes les plus sombres que j’aie vécu : je me suis retrouvé vraiment désemparé. J’ai senti un vide énorme. Je ne savais plus quoi penser. Je ne savais plus quoi faire. J’étais désespéré. Et là, il s’est vraiment passé quelque chose, c’est que, dans ma tête, je me suis dit : « Le seul moyen de passer cette étape et de t’en sortir, c’est de te tourner vers Jésus. »
Alors, qu’est-ce que j’ai fait ? Je m’en souviens comme si c’était hier, j’étais dans ma chambre. Je me suis mis à genoux et j’ai crié vers Dieu. J’ai dit : « Jésus aide-moi, parce que là, je ne vais pas m’en sortir. J’ai besoin de Toi. » J’avais une soif, en fait, qui est née. Je me suis dit : là, j’ai besoin de Lui. Il n’y a que Lui qui pourra m’aider à m’en sortir. Et, depuis ce jour-là, j’ai ma vie qui a changé, tout simplement. De ce que je savais d’avance, après la mort, il y a quelque chose. Maintenant, sans mentir, j’en n’avais pas une énorme certitude.
Et c’est ça aussi qui m’a fait vraiment me tourner vers Jésus, c’est que je voulais à tout prix que ma grand-mère se retrouve auprès de Lui. Du coup, j’ai commencé à me renseigner davantage, à lire la Bible, tout simplement. J’ai commencé à m’inscrire dans des groupes de prière, des groupes de louange : plus j’allais à l’église, plus j’avais vraiment cette intimité avec Jésus, plus j’avais vraiment cette certitude que ma grand-mère était auprès de Lui. Et au final, après, la peur, elle m’a quitté. J’ai vraiment commencé à vivre de ma foi à partir de ce moment-là, je veux dire, à devenir vraiment pratiquant, à assister à la messe autant que possible. Et là, en fait, j’ai découvert la joie. J’ai découvert que, vivre de sa foi, c’était pas forcément vivre dans la restriction, mais justement, dans un épanouissement : à partir du moment où j’ai décidé de Lui confier ma vie et de tout remettre entre ses mains et de, vraiment, Le mettre à la première place dans tout ce que je faisais, j’ai l’impression qu’il n’y avait plus d’obstacle dans tout ce que je faisais. Tous les petits soucis de tous les jours que je pouvais avoir, tout était en train de se délier et de se dénouer.
J’ai trois sœurs et mes deux parents. Et on a tous reçu cette grâce en même temps. Donc on a pu, justement, partager tout ça ensemble et on ne vit plus forcément de la même manière qu’avant. Par contre, on est toujours dans cet état de joie. On prie ensemble, on prie en famille, on chante ensemble. Et vraiment, c’est ça qui a changé dans ma vie, aujourd’hui.