Je n’ai jamais grandi dans un foyer où Dieu avait sa place. Ma vie qu’est-ce que c’était avant ? C’était une vie tout à fait banale. Je faisais ce que j’avais à faire, j’allais à l’école, j’étudiais.
“J‘ai eu une envie très forte d’aller communier, que je n’ai pas su expliquer”
Un jour, en décembre 2017, à Lyon, il y a ce qu’on appelle la fête des lumières et une amie complètement athée m’a dit : “Il faut absolument que tu viennes, y’a quelque chose incroyable à voir à Saint Nizier, ça va te plaire, mais je voulais savoir si t’avais quelque chose contre les églises.” Je lui ai répondu : “absolument pas.” et je l’ai suivie. On arrive dans cette église qui était incroyable, je n’avais jamais vu ça. C’était la messe, le soir. Elle était plongée dans le noir et j’ai été prise d’une espèce de curiosité. J’ai eu envie de remonter toute l’église. Donc j’ai foncé vers l’autel pour voir de plus prêt ce qui se passait parce que dans le noir c’était assez intriguant. Tous les gens avaient des cierges à la main, donc il y avait une atmosphère qui était sublime. Et là, d’un coup, j’ai été prise d’un espèce de sentiment incroyable qui est né dans le ventre, une chaleur, un amour puissant et indescriptible et tout a commencé à irradier, vraiment. Je n’ai pas compris ce qu’il se passait sur le moment. Je me suis dit : qu’est-ce que c’est ? Et là, j’ai eu une envie très forte d’aller communier, que je n’ai pas su expliquer. Etrangement, j’y suis allée en me disant que de toute façon, étant baptisé, on fait quand même parti de la famille. Donc j’y suis allée et je suis repartie avec pleins de questions.
“Tous les clichés que je pouvais avoir sur l’église sont tombés un par un”
Après cela, j’ai réussi à passer le pas, à prendre contact avec un prêtre de Saint Nizier qui a donc été capable de m’expliquer, de mettre des mots sur ce que j’avais vécu et ensuite de me guider.
Quelques jours plus tard, j’ai commencé à faire des recherches et là, tous les clichés que je pouvais avoir sur l’église sont tombés un par un. Je me disais qu’ils pouvaient pas avoir de sites Internet : première erreur, ils avaient un super site Internet donc là je me dis : “ils sont un peu modernes quand même”.
Pour moi, les prêtres et les curés étaient tous vieux. Or, les prêtres que j’ai pu rencontrer étaient relativement jeunes et cela a été une porte d’accès qui a facilité les échanges car je savais qu’on pouvait se comprendre et que les choses se feraient avec un vocabulaire peut-être commun. Cette conversion que j’ai reçue dans mon cœur m’a fait comprendre que je ne pouvais pas continuer à marcher toute seule, c’était trop difficile. Elle m’a fait comprendre aussi que j’étais aimé.
“Se sentir aimé et pouvoir déposer tous ses soucis, cela dégage une énergie de dingue dans la vie du quotidien”
Dans ma vie de tous les jours, cela m’a permis d’avoir une énergie folle parce qu’en se sentant aimé d’un Père qui est là pour nous, pour nous guider, qui prend nos soucis, le fait de se sentir aimé et de pouvoir déposer tous ses soucis, cela dégage une énergie de dingue dans la vie du quotidien. Finalement ce que cela m’a apporté, c’est de la liberté, de l’amour, et l’envie d’être moi-même.