Bonjour, je m’appelle Pauline et je vais vous parler de la manière dont Dieu a transformé littéralement toutes les souffrances de ma vie en grande joie et en grand cadeau. Et à travers ces souffrances-là, Il m’a fait connaître le profond bonheur et la vraie joie.
Il y a environ neuf ans, j’ai eu un grave accident en ski : je suis tombée sur la tête et j’ai eu un gros trauma crânien, j’ai perdu la mémoire pendant vingt-quatre heures… Donc ça a été quelque chose d’assez violent. Et, suite à cet accident, j’ai eu de nombreuses séquelles qui perdurent encore aujourd’hui.
Mais, environ six mois après cet accident aussi, on a diagnostiqué la maladie de Lyme. Alors c’est un combo qui a produit de lourdes conséquences physiques au quotidien : c’est-à-dire que, tous les jours, j’ai de nombreux problèmes, notamment neurologiques, j’ai de gros maux de tête ; j’ai la tête prise comme dans un étau, sans cesse, donc avec cette impression qu’on m’écrase la tête ou alors, au contraire, que mon cerveau va exploser. J’ai une fatigue constante extrêmement pesante qui m’endort toute la journée : c’est-à-dire que je dois lutter contre le sommeil sans cesse et il m’arrive de m’endormir comme ça, sans prévenir parce que je ne peux plus me maintenir éveillée.
Après, j’ai tout ce qui est trouble de l’équilibre : on m’a beaucoup aidé à marcher parce que je ne pouvais pas le faire par moi-même ; j’ai eu beaucoup de problèmes de mémoire, de concentration ; j’ai des problèmes de respiration. Et encore maintenant, je suis rapidement essoufflée et parfois, juste un petit mouvement m’essouffle à tel point qu’on est obligé de m’aider, par exemple, à monter les escaliers ou simplement à marcher ; et aussi avec des problèmes de vision, d’audition, etc. Donc beaucoup de problème qui sont, en fait, très handicapants au quotidien. Je me suis dit, je suis destinée à avoir ces problèmes-là toute ma vie. J’avais 13 ans.
Donc ça a été un gros choc et, en fait, j’ai commencé une période très difficile de combats parce que je devais affronter cette violence qui me prenait chaque jour. Donc s’en est suivi, comme j’ai dit, une période de grand désespoir : je ne pensais pas forcément à prier Dieu pour qu’Il puisse m’aider ; j’essayais, en fait, de lutter par mes propres forces, je donnais tout ce que je pouvais pour survivre Mais en fait, ça me rendait malheureuse : je n’y arrivais pas, j’étais trop faible pour affronter toute cette violence au quotidien.
Et en fait, le Seigneur, Dieu, s’est révélé un jour, au travers d’une personne, à moi, une personne qui vivait des souffrances semblables aux miennes puisqu’elle avait aussi la maladie de Lyme. Et elle a témoigné du fait qu’elle arrivait à être heureuse dans ces souffrances-là. Et moi, ça m’a ouvert les yeux. Et je me suis dit : « Mais en fait, les souffrances, ça ne rend pas forcément malheureux. » Et elle a expliqué comment c’était Dieu qui lui donnait ce bonheur-là, dans ces souffrances-là. Donc je me suis dit : « En fait, ça fait depuis des années (ça fait environ deux ans que j’avais ces symptômes), que j’essaie de lutter par mes propres forces et que j’oublie de me remettre à Dieu. » Et en fait, il n’attend qu’une chose : c’est que je m’appuie sur Lui, qu’en fait, je ne lutte pas par mes propres forces mais que je m’appuie sur ses forces à Lui.
Et c’est vraiment Dieu qui est venu jusqu’à moi pour me dire ça, qui m’a dit : « Hé, ma cocotte, je suis là ! Ne m’oublie pas ! Je suis là pour toi ! » Et j’ai compris ça, donc à travers différents évènements. Et une fois que j’ai compris ça, que Dieu était là, pour moi, et qu’Il n’attendait qu’une chose, c’est que je me déleste de ce fardeau sur Lui et qu’Il vienne, qu’Il était capable de venir porter tout ça à ma place, ma vie a été transformée !
Et donc, toutes les souffrances que je vivais depuis le début ne se sont pas dissipées : elles sont encore présentes, et encore aujourd’hui. Cependant, je les ai vécues dans ma vie, grâce à Dieu, d’une manière tout à fait différente : c’est-à-dire que ces souffrances n’étaient plus source de désespoir, n’étaient plus source de tristesse. J’avais cette possibilité de pouvoir offrir toutes mes souffrances, toutes mes douleurs du quotidien pour pouvoir, d’une certaine manière, participer aux souffrances de Jésus tout au long du calvaire et sur la croix. C’est un grand mystère, en fait : c’est-à-dire que sans cesse, à chaque fois que je souffre, je dis à Dieu : « Dieu, je t’offre ces souffrances. Prends-les et répands-les en fleurs sur le monde ! » Et je sais qu’Il le fait ! Et Il me l’a démontré plus d’une fois. Et donc en fait, à travers cette maladie, à travers ces séquelles de cet accident, j’ai trouvé un chemin de profond bonheur durable et un chemin de joie : c’est-à-dire qu’au quotidien, c’est un calvaire. Mais je ne suis jamais triste, jamais ! J’ai une joie qui est sans cesse présente, j’ai une paix qui est sans cesse présente, parce que le Seigneur est là et qu’Il m’aide à les porter : chaque pas, l’un après l’autre, Il m’aide, Il me pousse, Il me tire, Il me porte… Tout ça, Il est avec moi, au quotidien, à chaque pas. Et ça, c’est une découverte…absolument merveilleuse !