Enfant, puis adolescente, je n’ai pas fait de bons choix en fait. Ce qui fait que je suis devenue assez rapidement une enfant dont on disait d’elle qu’elle avait mauvais caractère. Mon cœur s’est peu à peu empli d’amertume, refus de ce qui m’était proposé, de ce qui me faisait du bien. J’ai dit : ” A 18 ans, j’arrêterai d’aller à la messe le dimanche, et d’aller aux déjeuners dominicaux chez ma grand-mère maternelle.” J’ai fait des études correctes, mais là aussi, sans donner mon maximum, sans donner mon potentiel et je suis rentrée dans une spirale de l’échec. Je n’ai rien mené à bien.
“Je voulais aimer et être aimée”
Au fil des ans, je me suis retrouvée à végéter dans un emploi de télémarketing avec aucune vie amicale, aucune vie intellectuelle. Ma vie se vidait de son sens, je cherchais la lumière, je cherchais le sens mais je n’avais plus la force. Et c’est dans cette situation là que le Seigneur est venu me chercher. Quand mon frère à témoigné de sa rencontre avec sa future femme qu’il avait rencontrée dans une aumônerie catholique, je me suis dit que ça faisait partie des bonnes choses que je cherchais, je voulais aimer et être aimée. J’ai pu me dire :”mais il faut que je commence à rencontrer des personnes bien.” Parce que dans ces années d’errance je ne rencontrais que des gens paumés.
Ensuite le deuxième déclic c’est pendant que je lavais mon linge au lavomatique, donc à 30 ans passés. Pendant que je lavais mon linge je suis rentrée dans l’église, j’habitais Paris. Dans l’église de ce quartier qui était l’église Saint-Nicolas des Champs, et là simplement le curé de cette église est passé, il m’a vue et il m’a dit :”Bonjour”. J’ai croisé son regard et il me semble pouvoir dire que je me suis sentie accueillie et que mon cœur commençait à se tourner vers des choses bonnes. Je me suis dit :”J’ai< trouvé là ce que je cherche”, mais sans aller plus loin.
“J’ai été touchée pendant ce temps de prière”
Mais quelques semaines après, quand je suis allée à la messe avec ma sœur, j’ai été touchée pendant ce temps de prière des Saints, qu’on appelle la Litanie des Saints. Je me suis mise à pleurer, à ce moment-là, et pleurer ça voulait dire pour moi que mon cœur a été touché. Enfin, je pouvais reconnaître ma désolation intérieure, ma misère. Après cette messe, j’ai été dans une paix intérieure que je ne connaissais pas, que je n’avais jamais expérimentée.
“Aujourd’hui je suis laïque consacrée”
Ma vie a complètement changé. J’ai eu le désir de revenir dans cette église, de prier, mon cœur était brûlant, brûlant d’amour pour le Seigneur qui donnait du sens à ma personne et à ma vie sur Terre. Et le mois suivant, ma grand-mère maternelle, s’est retrouvée en phase terminale d’une longue maladie, j’ai pu lui dire, en l’appelant de son petit nom : ” Tu peux t’en aller, Jésus t’attend.” Et en réponse à cet acte de foi j’ai été envahie d’un amour infini et d’une confiance absolue. Et après le Seigneur a reconstruit tout ce qui avait été gâché dans ma vie. Très tôt après ma conversion j’ai voulu donner ma vie au Seigneur qui lui seul avait été capable d’aller me chercher là où j’étais. Aujourd’hui je suis laïque consacrée. Le Seigneur a changé ma vie et je grandis dans une joie de plus en plus grande.