Je suis née dans une famille bretonne très catholique et mariée très jeune, à 18 ans. J’ai eu un premier enfant. Ensuite j’ai vécu 3 avortements. En fait, mon mari ne voulait pas qu’on ait un autre enfant tout de suite. J’étais très jeune, je ne pouvais pas résister à sa volonté alors ça s’est passé une première fois. J’ai beaucoup, beaucoup pleuré en sortant de cette opération, j’ai vraiment été … ça m’a arraché le cœur. Donc très vite après, une deuxième grossesse s’est annoncée, et là j’ai dit : “non non, on arrête”, donc notre fille est née et encore quelques temps après, je me suis retrouvée enceinte et il a encore dit “non on garde pas, on garde pas” et moi j’avais de moins en moins de forces pour défendre ces petits. Je regrette, ah je regrette maintenant. Deux fois de suite c’est arrivé après encore.
“Je me disais, c’est plus la peine que j’aille à l’église”
C’était un drame pour moi et c’est encore un drame maintenant. Par la suite je me suis dit : « bon je suis malheureuse comme ça de toute façon je suis damnée, le seigneur ne veut plus de moi. Je me disais c’est pas la peine je vais tout droit en enfer, c’est plus la peine que je m’occupe de Dieu, c’est plus la peine que j’aille à l’église c’est plus la peine que j’aille à la messe c’est terminé. Je vais chercher mon bonheur ailleurs. La société me disait que dans les biens matériels on pouvait trouver le bonheur. Bon ça marchait pas. Donc je suis allée ailleurs, j’ai mis les pieds un peu partout dans les sectes, dans tout ce qu’on peut trouver comme ésotérisme et tout ça. Pendant deux ans, je cherchais le bonheur. Bah le bonheur que la société nous propose je peux dire que c’est un leurre, c’est pas ça le bonheur.
“Jésus c’est moins cher et c’est plus sûr !”
Un jour je racontais à mon amie ce que je faisais comme expérience. Elle me dit “olala, Monette tu me fais peur, Jésus c’est moins cher et c’est plus sûr ! ». Et là j’ai été vraiment saisie, j’étais impressionnée plus que si la foudre était tombée à mes pieds et j’ai donc changé de cap je me suis rapprochée de l’Eglise. Je suivais tout ce qui se passait mais j’y croyais pas encore trop et puis j’ai rencontré un prêtre je lui ai raconté ma conversion et il m’a dit : ” t’es pas venue te confesser ?” alors là, à ce moment-là je suis tombée de ma chaise, j’ai pleuré, j’ai hurlé et ça a été quelque chose d’extraordinaire, il m’a dit ” donne un prénom à tes enfants, appelle-les. “
“j’ai senti l’Amour de Dieu m’envahir complètement”
Depuis, je les prie, c’est une consolation et à partir de là je me suis encore rapprochée du Seigneur. Tous les ans je vais faire une retraite dans le renouveau charismatique. Le dernier jour de la retraite, le prêtre a dit ” ici y’a une petite sœur qui souffre dans son mariage. Le seigneur est en train de guérir son cœur.” cette parole je l’ai prise pour moi tout de suite puisque j’étais dans ce contexte-là. Le lendemain, je prenais le train pour rentrer et là, en rentrant dans le train, j’ai senti l’Amour de Dieu m’envahir complètement je sentais que le Seigneur guérissait les blessures de mon âme comme s’il pensait les bleus comme ça, c’était doux, c’était beau. Aujourd’hui je suis heureuse, j’ai trouvé ce que je cherchais, j’ai trouvé le bonheur.
Ça fait déjà 25 ans, je suis avec le Seigneur tous les jours un petit peu plus. Ma vie elle est comme ça maintenant, elle est douce, elle est rude parfois parce qu’il y a des choses qui vont pas toujours comme je veux. Je ne pourrai plus vivre sans lui, ça c’est certain. S’il n’était pas là, je dis toujours que je serais une vieille bique acariâtre et divorcée !