Je suis la 5ème enfant de mes parents, dans une famille nombreuse de 8 enfants. Ma famille est catholique, pratiquante. Pendant mon enfance, j’ai suivi mes parents à la messe, dans leurs activités dans l’Église.
C’est aux alentours de mon lycée, avec mes amis que je connaissais pour certains depuis le primaire, que j’ai basculé dans la pornographie : bandes dessinées et mangas à connotation érotique et pornographique. Ce sont mes amis qui avaient une influence toxique sur moi, je tombais rapidement dans l’alcool, des soirées très arrosées. Je me suis rendu compte qu’il y avait quelque chose qui clochait dans la relations avec mes amis : ils n’acceptaient pas mes convictions, ma foi, toute la relation que je pouvais avoir avec Dieu. Ayant arrêté mes études ça a été très difficile pour moi, j’ai beaucoup pleuré.
Un jour ma mère me tire de mon lit, me met devant mon coin prière et me dit : ” Il faut que tu demandes les choses au Seigneur pour qu’il t’aide et te guide”. Alors j’ouvre ma bible et je tombe sur la parabole de la vigne véritable dans laquelle le Seigneur dit que tous les sarments qui portent du fruit, Dieu va les émonder, et ceux qui n’en portent pas, il va les arracher et les brûler. Je me suis rendu compte que les sarments dans ma vie qui ne portaient pas de fruit, était la relation avec mes amis. Du jour au lendemain, j’ai décidé de couper toute relation avec mes amis. Ça m’a énormément attristé.
Arrivent mes nouvelles études en œnologie, qui ont été influencées bien sûr par cette parabole de la vigne véritable. Je continuais, toujours, j’avais gardé cette habitude bien que j’avais coupé les relations avec eux. Un jour je me suis rendu compte qu’il y avait quelque chose qui ne se passait pas bien. Dans ma prière quotidienne j’ai reçu la parabole de la femme adultère, et j’ai vraiment ressenti un appel à la confession. Je suis donc allée me confesser, j’ai mis des mots sur ce que je vivais, et j’ai senti comme une délivrance. Mais la délivrance n’était pas totale, il restait toujours quelque chose dans mon cœur, il y a eu plusieurs rechutes, jusqu’à l’année dernière où, nouvelle rechute pendant le temps de Noël que je passais avec mes parents. Je prends ma voiture pour rentrer, j’avais un ami avec moi. Sur l’autoroute on était classé vigilance orange pour les vents. En dépassant un camion, je suis projetée plusieurs fois contre la glissière de sécurité. Je me rends compte de l’état de la voiture qui est maintenant une épave. Je regarde tout ce qui est éparpillé sur la route. Je me dis que je vais me jeter sous une voiture. La main d’une personne qui s’était arrêtée pour nous porter secours, se pose sur mon épaule, et je ressens la présence du Christ qui une seconde fois me sauve la vie, m’empêchant de passer à l’acte. Je me suis dit “Là, ce n’est plus possible, faire face à la mort ça m’a ouvert les yeux, il faut que je passe à autre chose”.
Un jour dans ma prière je demande au Christ “Seigneur, viens me guérir !” Je n’avais jamais osé le faire. Le lendemain pendant une prière avec mes colocataires on pioche une petite parole et je tombe sur “Je le veux, sois guérie.” Depuis ce jour je suis entièrement guérie. Je ne dis pas que le combat n’est pas présent, c’est comme une addiction, il peut y avoir des rechutes mais je me bats, et depuis ce jour aucune rechute, je me suis vraiment rendue compte qu’il fallait oser demander les chose au Christ. Quand on les lui demande, il nous les donne.