Je m’appelle Louise. J’ai 24 ans et je suis étudiante. J’ai grandi dans une famille catholique assez pratiquante. On allait tous les dimanches à la messe : c’était un peu une obligation, à force, avec les années.
Et du coup, quand je suis devenue un peu plus grande, quand je suis arrivée au collège, j’ai un peu envoyé bouler tout ça, parce que c’était plus devenu une obligation et des automatismes, plutôt que vraiment, une croyance en Dieu et en la religion catholique. Du coup, pendant quelques années, je croyais plus ou moins en quelque chose mais je ne savais pas vraiment quoi. Donc ma mère essayait toujours de me rattacher un peu à la foi parce que cela lui tenait très à cœur. Mais, le fait que c’était imposé, ça m’a vraiment fait rejeter toute la religion. Et du coup, j’ai fait mon chemin comme ça pendant pas mal d’années. Donc je croyais toujours en quelque chose, plus ou moins, mais je ne savais pas trop quoi. Puis, avec les années, j’ai un peu tout déconstruit, tout remis en question.
Et puis, quand je suis devenu adulte, que j’ai fait mes études, j’ai eu une année un peu compliquée personnellement où j’avais énormément de crises d’angoisse, je ne savais pas du tout ce que j’allais faire de ma vie, mes études… J’étais assez perdue dans ma vie. Donc c’était assez compliqué personnellement. J’étais très, très mal.
Et, à la fin de cette année universitaire, j’ai ma meilleure amie qui habite dans une autre ville, qui m’a proposé de venir à un rassemblement avec plusieurs catholiques, rassemblement avec plein de catholiques de toute la France. Donc, je vais avec elle. Je vais là-bas. J’avais quand même pas mal de préjugés avec tout ce que j’avais vécu dans mon enfance dans un monde catholique. Et, au final, j’ai été assez surprise de retrouver des jeunes qui étaient un peu comme moi, finalement, qui pouvaient me ressembler, qui pouvaient avoir les mêmes passions que moi, qui se posaient les mêmes questions, qui n’étaient pas forcément dans un moule catho que j’avais dans ma tête, dont j’avais souvenir quand j’étais petite. Mais voilà, il ne se passe pas forcément grand-chose : je crois plus ou moins qu’il y a Dieu, qu’il y a quelque chose, mais je ne sais pas vraiment quoi.
Et puis, pendant ce rassemblement, il y avait des gens qui témoignaient de leur foi, que Dieu avait changé leur vie, etc. Et ça, ça me faisait vraiment peur, au final : je me disais « Waouh ! » Ils disaient tous que leur vie avait changé. Et moi j’étais là : « Non, j’aime bien ma vie, quand même ! J’ai pas trop envie de ça ! »
Et puis, au fur et à mesure de la semaine, j’ai commencé à parler à Dieu. Je me suis dit : « Pourquoi pas, en fait, au final ! Essaie de communiquer ! » Parce que, finalement, je ne le connais pas, je connais juste les habitudes que j’avais quand j’étais petite, et essayer de lui parler directement, et être honnête avec lui sur comment je me sens. Et du coup, je parle à Dieu et je lui dis : « Écoute, ça a l’air bien tout ce que vivent ces gens, mais ça me fait peur. Si je dois te rencontrer, j’ai pas du tout envie de te rencontrer comme ces personnes où d’un coup, tu arrives, toute leur vie change…Ça me fait peur. »
Un peu plus tard, en semaine, il y avait une soirée de prière et je décide d’aller voir un prêtre pour une confession. Donc, j’arrive devant le prêtre. Et il me dit : « Je vous écoute. » Et, à ce moment-là, j’ai ressenti quelque chose… Je me suis mise à pleurer et à ressentir une chaleur, vraiment, au fond de mon cœur, une paix et plein d’amour en même temps : c’était un peu particulier à expliquer ce que je ressentais, mais vraiment je me sentais en paix et comme un apaisement total de tout ce que j’avais pu vivre, et en même temps quelqu’un qui me disait : « Bonjour ! Je suis là ! J’existe ! Tu m’as rencontré ! Ça y est ! Tu sais que j’existe. Je suis disponible. Là, je me suis dit : « Ah ! Ok ! Je comprends mieux ce que vivent tous ces gens à être hyper contents, à vivre une relation avec Dieu, etc. Ok ! Je comprends de quoi ils parlent ! Ok ! Super ! »
Donc, je ressors de là hyper apaisée. Je retourne à ma vie après cette semaine et pendant deux, trois semaines, j’étais dans une immense paix, je me sentais très bien. Bien sûr, il y a tout mon quotidien qui est revenu avec mes études, mes petits tracas, mais…mes petites crises d’angoisse qui revenaient. Et, en fait, au fur et à mesure des semaines et des mois, j’ai commencé à instaurer une vie de prière, de relation avec Dieu, lui parler, qu’il soit là, et puis, même pendant mes crises d’angoisse tout simplement.
Et puis, petit à petit, en fait, je me suis rendu compte que cette relation avec Dieu, elle était très personnelle et que Dieu, en fait, il a respecté ma décision qui était : « J’ai pas envie que tu fasses tout changer dans ma vie. « Et vraiment, il y a des choses qui ont changé dans ma vie, mais ça a mis beaucoup de temps. Et ça s’est fait avec ma volonté, ce que je voulais. Et vraiment j’ai senti que, il me connaît, je le sens, et qu’il est avec moi. Il prend le temps de respecter mon timing.
Et je pense que Dieu, il veut simplement qu’on soit libre et heureux en ayant une relation avec lui.