Mes parents ont divorcé, j’avais neuf ans. Il y avait beaucoup de tensions à la maison. Je me suis rendu compte vers l’âge de 13 ans que j’avais du succès auprès des filles, la drague et le flirt donnait de la teneur à ma vie.
“Je n’avais plus qu’une seule ressource : les relations affectives”
Petit à petit, le lien avec mes parents se dégradait et je commençais à perdre pied au niveau scolaire. Je n’avais plus qu’une seule ressource : les relations affectives. Vers 16 ans je sortais en discothèque de nuit avec des filles le soir, et là c’était sexe, alcool, drogue et rock and roll. De temps en temps, je voyais mon demi-frère qui est moine. Quand je lui racontais ma vie, il me répétait que ce n’était pas bon pour moi. On se disputait : qu’est-ce qu’il en savait de la vie lui, du fond de son monastère ? Et la discussion souvent en restait là.
Après une rupture douloureuse à 19 ans, je choisi de mettre un terme à mes jours. J’écris une lettre que mon frère doit recevoir à titre post-mortem. Mais un jour je rentre de l’école et mon frère était là. Ma mère était tombé sur la lettre, et l’avait lue. Elle avait demandé à mon frère de venir me voir. Pendant trois jours il m’a parlé de l’amour de Dieu et de sa bonté. Je devais arrêter l’alcool, la drogue et les relations que j’avais avec les filles. Mais si Dieu existait vraiment, où était-il dans ma vie ? Mon frère me conseille alors d’aller rencontrer des jeunes chrétiens. Pour qu’il me lâche, je lui dis que j’irai.
“J’ai déversé toute ma colère sur Dieu.”
C’était un vendredi. Quand j’arrive chez moi à 13h, c’est le noir total dans mon cœur et dans ma tête. Je m’enferme dans ma chambre et je me rappelle tout ce que mon frère me disait sur Dieu. A ce moment-là, je dis à Dieu : “Si tu existes, regarde ma vie, si tu existes et que tu as laissé faire ça tu es un monstre.” J’ai déversé toute ma colère sur Dieu. Le soir je suis allé à la veillée de prière dont mon frère m’avait parlé. Je suis tout de suite frappé par la sincérité des jeunes qui prient, comme si Dieu existait. A la fin de la veillée, une dame, une sœur consacrée m’a proposé qu’on prie pour moi. Pendant que tous priaient sur moi, j’ai lancé un appel à Dieu : “Si tu existes, c’est maintenant que je veux le savoir parce qu’il n’y aura pas d’autre chance.” Je n’ai pas eu d’apparition mais la présence de Dieu s’est manifestée, c’était saisissant, Dieu existait, quelqu’un m’aimait tel que j’étais et d’un amour absolument fou. J’étais à genou, je suis tombée la face contre terre et j’ai pleuré.
“J’a arrêté l’alcool et la drogue”
Je ne pouvais plus continuer à vivre comme avant. C’était incompatible avec cette amour qui se déversait dans ma vie. Très rapidement je ne buvais plus, j’avais arrêté aussi l’alcool, la drogue, j’avais arrêté tout ça. On m’a appris ce que c’était que prier. Donc j’ai commencé à prier et à aller à la messe. Aujourd’hui pour continuer de vivre avec Dieu, je fais en sorte de le mettre en premier dans ma vie. Je suis marié, j’ai 5 enfants, mais je fais en sorte de prendre un long temps avec lui tous les jours.