Bonjour, moi c’est Judy. Et aujourd’hui, je vais vous raconter le parcours de mon histoire de foi : comment j’ai retrouvé Jésus dans ma vie.
Tout a commencé au moment où j’étais adolescente : je faisais un parcours pour faire ma confirmation, comme tous les jeunes. Et un jour, j’avais raté une réunion, tout simplement. Et on m’a dit : « Tu ne peux pas faire la confirmation à cause ça. » Donc j’étais très blessée, mais très blessée au plus profond de moi en tant que jeune, parce que voyais les autres que je ne voyais jamais de l’année, ni depuis le début des parcours, mais qui faisaient ça pour leurs parents, qui faisaient ça pour…des cadeaux sans doute. Moi, j’étais vraiment quelqu’un qui respectait tout : j’avais envie d’aller plus loin avec le Seigneur, d’apprendre encore plus. J’étais très blessée parce que, déjà ces personnes qui m’avaient refusé, je ne comprenais pas. Et je ne pensais pas qu’on pouvait me refuser, à moi, la confirmation, parce que j’étais vraiment quelqu’un qui était dans l’Église, qui allait à la messe tous les dimanches, qui faisait ça bien, mon petit cheminement tranquillement.
En plus de ça, il y a un prêtre qui m’a mal parlé, une fois. Et donc ça avait bien conclu une catastrophe : je n’arrive pas à trouver ma place ici. Et je me suis éloignée de plus en plus de l’Église, où le temps faisait que je n’avais plus envie d’y aller parce que j’avais beaucoup de choses à faire à l’école. Et puis je trouvais toujours des excuses. Et les excuses ont fait que ça s’est éloigné petit à petit : les mois, les années se sont cumulées, qui font que, en fait, je me suis habituée à ne même plus aller à des messes de Noël. Et là, je me suis éloignée, pratiquement, plus de dix ans.
Donc, un jour, on a eu une discussion avec mon frère, comme ça, spontanément, sur un prêtre. Effectivement, il m’a un peu secouée sur cette image que j’avais des prêtres, de l’Église : moi qui me suis éloignée, lui qui maintient sa foi d’une manière… J’étais admirative d’ailleurs, de ça. Mon frère m’a dit qu’on n’est pas tous parfaits. « Il faut voir tes défauts et aussi… » Il m’a dit : « Revois tes défauts : en fait le prêtre, c’est aussi un homme comme toi, comme moi. On a tous nos humeurs chaque jour et on porte tous nos croix. » C’est ça qu’il m’a dit. « Et on doit aussi se comprendre les uns et les autres, pardonner aussi. » Et en fait, ça m’a fait une relecture de toute la foi que j’avais appris.
Et en fait ; tout est revenu en moi : ça a réveillé quelque chose que je cherchais depuis des années, en fait : « Rappelle-toi qu’il y a Jésus. » C’est surtout ça, et qu’à ce moment-là, je ne regardais plus le visage du Seigneur, je ne sentais plus cette présence : je savais qu’Il était là, mais je ne me suis pas accrochée à me dire : « Le Seigneur, Il est là ; c’est Lui que tu dois regarder ! C’est Lui qui va te guider. C’est Lui qui va te dire qui est cette personne, comment tu dois parler, comment tu dois te comporter. En fait, c’est Lui, c’est ton coach ! » Regarder l’autre avec amour et l’amour du Christ : c’est ça que j’avais oublié, en fait, et que je n’avais pas voulu entendre aussi, pendant des années. L’Église, c’est le tout avec nos faiblesses, nos qualités, nos copains qui ne sont pas forcément parfaits…toutes les personnes qu’on va rencontrer. Et c’est le Seigneur qui nous aide à porter les uns et les autres : c’est ça, pour moi, la beauté de Jésus, la beauté de l’Église.
Quand je suis revenu à l’Église, j’ai eu une pluie de grâces de rencontrer plein de prêtres qui m’ont aidé dans beaucoup d’épreuves. Et d’ailleurs, aujourd’hui, j’ai eu un prêtre accompagnateur spirituel, et aussi d’autres prêtres qui m’ont aidé dans mon cheminement de travail. Et en fait, j’échange énormément avec des prêtres. Et aujourd’hui, je prie énormément pour chacun d’eux, parce que je trouve qu’entretenir notre Église, c’est aussi prier pour nos prêtres. Je me réconcilie de cette manière là avec les prêtres aussi.
Pour quelqu’un qui s’est éloignée, aujourd’hui je suis revenue, mais qui a été blessée par l’Église, par le comportement des personnes, que ça soit… et pourtant avec des prêtres ou des personnes qui viennent souvent à l’église, qui sont souvent à la messe…tout ça j’ai eu. Tout ce que je peux dire c’est qu’il faut rester le regard fixé sur Celui qui nous conduit. Et c’est là où j’avais oublié que c’est cette personne là que j’ai mis de côté.