Je viens d’une famille catholique. J’ai été baptisé très jeune. A 9 ans, pendant un camp scout, j’ai eu le sentiment très clair au cours d’une adoration que Dieu était présent dans l’hostie. C’était vraiment évident pour moi dans ma foi d’enfant.
Les années ont passées… Arrivé au collège j’ai été confronté pour la première fois à des gens de mon âge qui n’avaient pas la foi ou s’en était éloigné, notamment un ami qui écoutait du métal. J’ai commencé à douter de Dieu, de son Amour. Je me suis lentement éloigné de la foi. J’ai arrêté toute forme de prière personnelle. La musique métal et les jeux vidéo sont devenus une manière de compenser des frustrations et des colères. Et à 14 ans, je suis tombé dans la pornographie.
“Ça été une épreuve très difficile à traverser”
Après mon bac, je me suis investi totalement dans mes études, à Paris en classe préparatoire. J’ai sacrifié presque tout le reste autour de moi. A la fin de ces trois années de classe préparatoire, j’ai été admissible à un concours, mais je n’ai pas été admis. Ça été une épreuve très difficile à traverser : je me sentais profondément impuissant face à ce qui se passait. Je trouvais la situation injuste, puisque j’avais accompli mon devoir en travaillant.
Pendant les vacances qui ont suivi, j’ai pris du temps à l’écart, seul, en silence. Intérieurement, je sentais que je n’étais pas heureux, que mon cœur était sec, dur comme une pierre. Je ne trouvais pas le sens de l’existence, la saveur de la vie. Alors dans une grande colère, j’ai dit à Dieu : ” Si tu existes, il faut que tu te manifestes dans ma vie, il faut que tu interviennes, et que tu me montres que tu es vivant, que tu agis dans mon monde”. Et à partir de ce moment-là, j’ai commencé à me rapprocher de Dieu grâce à une suite d’événements.
“J’ai senti toute l’intensité de l’Amour et de la Miséricorde de Dieu dans mon cœur”
Le premier se passe à Paris. Je me déplaçais dans le quartier latin quand je suis tombé sur une église où il y avait le Saint Sacrement, la présence réelle de Dieu sur l’autel. J’étais attiré par la beauté du lieu, je suis entré dans l’église et à en voyant le corps du Christ exposé dans l’ostensoir, j’ai senti que j’étais pécheur. J’ai eu une conscience de mon péché très forte et j’ai eu le désir de me confesser. Le prêtre qui m’a donné le pardon de Dieu, m’a dit à la fin de la confession : “Joseph, comme pénitence, je te demande d’aller te mettre à genou devant Jésus dans l’hostie et de Lui demander de te dire combien Il t’aime ». Alors je me suis mis à genou devant Jésus et je lui ai dit : “Seigneur, si tu veux me montrer ton Amour, je suis là, je suis disponible pour toi ». A ce moment précis, j’ai senti toute l’intensité de l’Amour et de la Miséricorde de Dieu dans mon cœur de manière très forte. Je me suis effondré, et j’ai fondu en larmes.
A partir de ce moment-là, ma vie n’a plus été la même. Il y a eu un avant et un après. Petit-à-petit, j’ai commencé à convertir toute ma vie. C’est encore en cours : dans mon agir, mes relations, mes loisirs, dans ma manière d’envisager ma vie professionnelle. J’ai compris que la foi chrétienne englobait tous ces domaines et qu’on ne pouvait rien laisser au hasard en tant que chrétien. Aujourd’hui j’en suis extrêmement heureux. C’est grâce au Christ que je suis l’homme que je suis aujourd’hui, et je rends grâce à Dieu pour tout ce qu’Il a fait pour moi.