Quand j’ai rencontré ma future femme, elle m’a annoncé qu’elle était croyante. La question de Dieu, à l’époque, ne me concernait pas du tout. À un moment donné, s’est posée la question du mariage. Ma fiancée m’a demandé si j’étais prête à me poser la question de Dieu. Et je lui ai répondu oui en lui disant : « Est-ce que tu acceptes, toi aussi, que ma réponse puisse être : “Dieu n’existe pas.” » « Oui, à partir du moment où tu acceptes de te poser des questions. » Nous nous sommes donc mariés.
« Après le mariage, nous sommes invités dans un groupe pour parler de Dieu»
Après le mariage, nous sommes invités à rencontrer des personnes, une fois par mois, pour parler de Dieu autour d’un dîner. D’emblée, je me sens mal à l’aise. Je me demande ce que je fais avec ces personnes : on ne fait pas le même métier, on n’est pas du même milieu, on n’a pas du tout les mêmes opinions politiques, la façon de voir la vie. Je ne vois pas ce que l’on fait ensemble ! Et puis, au fur et à mesure que l’on se fréquente, on apprend à se regarder différemment et on commence à s’apprécier et même à apprécier nos différences.
« Je te remets tout, il faut que tu m’aides ! »
Avec ma femme, on se dit qu’on aimerait bien faire une retraite l’été en famille. Lors de cette retraite, pendant une messe, je suis fatigué et préoccupé. Il est alors difficile pour moi de concilier rythme professionnel et vie de famille. Par ailleurs, je dois aller voir mes parents divorcés, mais c’est très tendu entre nous. Je fais un acte de foi car je sais que seul, il m’est impossible de vivre cet été et d’aborder la rentrée sereinement. Je dépose à Dieu tout ce qui me pèse et qui m’empêche d’avancer. « Je te remets tout, il faut que tu m’aides ! »
Ce jour-là, j’ai vécu une rencontre personnelle avec Jésus. La paix intérieure que j’ai reçue alors m’a permis d’aborder mes difficultés plus sereinement. J’ai pu poser des choix professionnels. J’ai aussi changer de regard sur moi-même. Ayant expérimenté l’amour de Dieu, je suis parvenu à m’aimer malgré mes faiblesses, mes lâchetés, toutes mes noirceurs. J’ai pu les regarder comme Jésus les regarde et à voir aussi ce qui est beau en moi et chez l’autre.