Je m’appelle Jean-Claude. Je suis issu d’une famille française de par mon père et polonaise de par ma mère. Et puis, voilà, j’ai eu une scolarité normale. Et, je suis arrivé comme ça, comme prof de maths parce qu’il y avait un concours : prof de maths et prof de sport, parce qu’à l’époque, il y avait deux matières possibles. J’allais dire que j’étais plutôt un animateur, un fêtard : mes parents m’ont payé une sono. J’étais disc-jockey pour les mariages et pour les banquets.
Je suis donc parti au Burkina-Faso : me voici arrivé à Ouagadougou, et deuxième pays le plus pauvre du monde., dans un lycée technique. Je pense que l’Afrique m’a marqué, de par son accueil, de par sa simplicité. Et j’ai été baigné dans une ambiance, j’allais dire, de l’hospitalité. Et, sans le savoir, j’ai été marqué par cela.
Et je suis revenu en France, donc ça a été une claque : j’ai eu du mal à m’en remettre. Et puis voilà, je me suis mis à ouvrir un cours de danse parce que j’ai un peu fait de danse africaine en brousse. J’ai ouvert un cours de danse africaine et cours de danse moderne jazz. Alors, à un moment donné, j’ai été faire un cours de danse, j’ai rencontré Dominique dans un cours de moderne jazz, Dominique, ma future épouse. Et alors, on s’est dit : « Qu’est-ce qu’on va faire ? On va trouver un lieu où, à la limite, on pourrait créer une école de danse. » Alors, je me vois toujours avec elle.
Et tous les deux, nous sommes arrivés à un endroit où il y avait un monsieur en haut de son échelle : « Voilà, Monsieur, est-ce que vous louez votre salle ? » Je vois toujours cet homme qui descend de son échelle, qui nous fait visiter sa salle. Voilà qu’en grand, c’était écrit : « Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. » Alors, j’ai été étonné : qu’est-ce que c’est ça ? Il me dit : « Voilà, je suis pasteur et ici, on prie. » Ah bon… Et il dit, le pasteur, « si vous voulez, je vends mon ancienne église au centre de la ville de Lens. » D’accord, on va voir et on achète, avec les parents qui nous aident pour les travaux, etc.
On achète et je reçois une invitation de ce fameux pasteur à son inauguration de cette nouvelle église. Je vais là-bas parce que je suis très poli : j’accepte l’invitation. Et je me mets discrètement au fond de l’église et je vois les fleurs : ça chante et ça me rappelle un peu l’Afrique. Et voilà, je commence à avoir des larmes, je ne savais pas trop où me mettre. Et puis, il y a quelqu’un qui parle, qui parle d’un évangile et ça touche mon cœur.
Je quitte là et, le soir, je me retrouve en boîte de nuit avec Dominique. Et puis il y avait quelque chose au fond de moi-même : j’étais pas bien, j’étais un peu gêné, je ne sais pas très bien pourquoi. Je dis : « On rentre, on rentre, on rentre ! » Donc elle, elle est partie chez ses parents et moi, je suis rentré dans mon appartement. Et puis là, je me suis mis au lit. Et voilà qu’à minuit, je commence à pleurer à sanglots : 20 minutes, ½ heure, 1 heure. Trois jours après, je tape à la porte d’un collège catholique, pour avoir un poste de prof de maths. Je suis accepté. Et puis je rencontre une catéchiste. Et voilà que je lui raconte mon histoire. Elle me dit : « Jean-Claude, tu as vécu une conversion ! »
Et donc, on a acheté l’école de danse, on a donné des cours, avec Dominique. Et j’ai commencé à faire des spectacles avec des thèmes. J’allais dire qu’avant c’était pour ma propre gloire, et après, tout ce que je faisais, c’était pour la gloire de Dieu.
Donc voilà, ma vie a beaucoup changé et mes enfants en ont beaucoup bénéficié. Alors, je pourrais vous parler encore de beaucoup de choses qui ont transformé ma vie, mais voilà… En tout cas, une conversion, c’est quelque chose qui marque : j’ai eu comme un sceau en moi. Voilà ce que j’ai envie de dire : je voudrais dire tellement d’autres choses, mais j’arrête là et je suis très content de vous avoir partagé cette conversion.