Quand j’avais une vingtaine d’années, 23 ans exactement, j’étais fiancé avec Anne. Et c’était le moment pour moi, de discerner si nous devions, effectivement, nous marier ou pas. Et j’avais besoin en fait, de prendre ce temps de recul pour être vraiment sûr, à la fois que c’était la bonne personne et à la fois que j’étais appelé à être marié et non, peut-être pas prêtre ou religieux.
Alors du coup, quand je suis arrivé à cette retraite, je suis arrivé avec une question très pragmatique qui était : « Est-ce que je vais me marier avec Anne ? » Du coup, l’enjeu pour moi c’était ça. La retraite nous a proposé un parcours selon l’exemple de saint Ignace. Donc saint Ignace, c’est un grand saint de l’Église qui nous a laissé son expérience des questions de discernement, c’est-à-dire, le discernement c’est, finalement, comment on écoute Dieu nous parler à nous. Le fondement de ça, c’est d’abord l’écoute de la Parole, la lecture des textes de l’Évangile, de la Bible. Ces textes résonnent en nous et on les sent à l’intérieur de nous, dans notre corps, dans notre cœur. Et, finalement, on sent de l’enthousiasme ou alors des freins, de la tristesse, de la joie. Et c’est ces sentiments, la détection de ces sentiments qui fait qu’on sait si la Parole qui est dite est pour nous ou pas pour nous, si l’interprétation qu’on en fait, est bonne ou pas bonne. Et donc tout ça, ça se fait, encore une fois, dans le silence, dans la prière, de façon guidée pour pas que ça parte n’importe où. Et cette expérience extrêmement forte qui rend la Parole de Dieu vivante pour moi, maintenant. On arrive à ressentir des choses et laisser, finalement, le Seigneur nous parler et détecter dans l’enthousiasme, dans ce qu’on ressent au plus profond de soi, de détecter comment, ce que le Seigneur a à nous dire aujourd’hui et maintenant.
Du coup, après cette retraite, déjà je me suis marié avec Anne et, avec 25 ans de , je confirme que c’était bien une Parole de bonheur et de vie : nous avons quatre enfants et c’est absolument rendre grâce au Seigneur de cette vie-là.
Et aussi, pour moi, ça a été la découverte aussi que Dieu me parlait et qu’Il m’appelait à plus de bonheur, à plus d’engagement dans la vie, à plus d’engagement dans mon travail mais un engagement dans mon travail aussi en étant porteur du message de Jésus. Donc j’essaie de mettre en œuvre. Je m’efforce d’être attentif à la vérité, attentif aux personnes… Et finalement, cette foi vivante, cette Parole vivante que, du coup, j’ai pu entretenir après en priant régulièrement, en écoutant et en faisant aussi des retraites, ça nourrit ma vie de tous les jours et ça transforme ma vie vers plus de bonheur, vers plus d’engagement, vers plus de vie, finalement. Et, quelque part, c’est un peu la promesse de Jésus « pour que vous ayez la vie en abondance », qui se réalise à travers ça et à travers cette écoute de la Parole.
Du coup, aujourd’hui, quand j’ai une décision à prendre ou quand même j’ai quelque chose d’un petit peu délicat à faire, une réunion compliquée, tout simplement, je le présente au Seigneur et je Lui dis : « Seigneur, j’ai ça à vivre. Aide-moi à être à ton service dans cette décision, dans cette réunion. Aide-moi à être au service des autres. » Et, très objectivement, ça m’aide, ça m’aide réellement. Je ne peux pas citer tous les exemples mais oui : c’est une présence réelle du Seigneur et une aide concrète de tous les jours.