Je m’appelle Imelda. Je viens d’une famille très modeste. J’ai été élevée par une maman seule parce qu’elle a été veuve assez jeune : j’ai pas connu mon papa. J’avais 18 mois quand il est décédé. Donc déjà, c’est vrai que j’avais une blessure d’abandon puisque j’ai pas connu mon papa. Et ma mère, elle a fait tout ce qu’elle a pu : on n’a manqué de rien, on a été dans les meilleures écoles, meilleurs lycées, elle a subvenu à nos besoins. Mais j’ai pas eu tout à fait l’amour que j’aurais souhaité. Mais c’est normal : elle s’est débrouillée toute seule.
Un jour, j’ai une amie qui m’a proposé d’aller en retraite où il y a des groupes de prière. Et je me suis dit : « Pourquoi pas ! » J’hésitais un petit peu, mais je me suis dit : « Pourquoi pas ! ». Donc, j’y suis allée et, quand je suis arrivée là-bas, je regarde autour de moi et je me disais : « Ça a l’air, quand même, d’être un milieu très, très bourgeois. » Je me suis dit : « On dirait que le Seigneur, il s’intéresse toujours aux mêmes personnes ! »
Et puis, arrive le déjeuner. Et, qu’est-ce que je vous à côté de moi ? Une famille qui semblait, franchement, très modeste, qui arrive. Donc là j’étais…première interpellation. Je me suis dit : « Waouh ! Non ! Peut-être, en fait, peut-être que je me trompe… » Et puis le temps passe. Et puis, un soir, il y a un temps de prière fort important. Et, pendant le courant de la soirée, tout d’un coup, il y a eu un moment très fort et j’ai reçu cette parole du Seigneur qui me disait : « Je te donnerai tout l’amour que tu n’as pas eu de ton père et de ta mère. » Mais j’ai été très, très émue et j’ai fondu en larmes, comme si je lâchais prise, je lâchais quelque chose. Et après, j’ai été envahie d’une joie immense, immense ! Et là, j’ai compris que j’avais rencontré le Seigneur.
Donc, après la soirée prière, il fallait que je fasse quelque chose de ce que j’avais vécu, de cette rencontre avec le Seigneur. Donc, je suis allée parler avec des personnes qui m’ont dit que c’était très bien ce que j’avais vécu, mais qu’il fallait que j’aille plus loin et que je réfléchisse sur ma blessure. Donc, j’ai entendu ce qu’ils m’ont dit. Et, quelque temps après, je suis allée à une retraite qui m’a permis de réfléchir sur cette blessure d’abandon : ça m’a permis de comprendre et d’intégrer que j’étais aimée par le Bon Dieu. Et ça, ça m’a fait faire des bonds en avant. Et ça a commencé à guérir toute cette blessure d’amour, du manque d’un père. Et ça a été très, très positif pour moi.
Suite à cela, j’ai fait aussi des choix importants dans ma vie : ça m’a vraiment motivée pour réfléchir sur mon travail, sur ce que je souhaitais faire ; je voulais que mon travail soit ma mission. Et donc, j’ai vraiment réfléchi aujourd’hui, grâce à Dieu, parce que je me suis rendu compte qu’il était toujours avec moi. J’ai comme travail l’accompagnement des jeunes en errance, des jeunes cabossés par la vie, des jeunes pour qui il manque aussi des parents. Et tout ça, ça me donne su sens : j’ai reçu l’amour du Seigneur qui m’a guéri, qui me guérit. Voilà ! Et je le remercie.