Je m’appelle Guillaume. Je vais vous raconter un peu mon histoire. Tout commence dans une famille classique française : des parents qui m’aiment mais qui ne s’aiment pas entre eux et qui divorcent.
Là, sans repère, je me tourne vers un style de musique, vers un truc qui m’intéresse, qui s’appelle le hard rock : là, je suis fan, je suis fan (toujours d’ailleurs, fan de hard rock). Mais c’est un monde qui manque de repères et qui nous entraîne vers beaucoup d’excès : des excès parce qu’en plus, les seules relations qu’on avait avec la religion, c’était l’âge du Christ : 33. Et à 33 ans, généralement, nous, tout s’arrêtait : on pouvait se suicider, on pouvait… Mais c’était 33 ans.
Heureusement, avant ces 33 ans-là, j’ai rencontré une jeune fille qui n’était pas comme les autres. Très vite, elle me présente sa famille. Ils m’accueillent tous les bras ouverts. Hyper étonné : le style hard rock, cheveux longs rasés en dessous, jean, ranjos, qui ne sent pas bon, des tee-shirts qui font peur, sataniques… Non, ça va…bon. Tant mieux.
Mais je vois qu’il y a quelque chose dans cette famille qui est plus qu’une famille, qui s’aime. Et cette jeune fille, elle me pose des conditions qui sont : « Si tu veux aller plus loin, il faut qu’on se marie. » Ah…pas cool…pas prévu ! Trop de divorces, je trouvais ça trop compliqué dans ma famille. Mais bon… Je l’aimais bien ! Je me dis, je vais faire un effort.
Je suis cette jeune fille et elle va dans des groupes de prière : on prie les mains en l’air… C’est bizarre… Mais ils chantent et moi j’aime bien la guitare. Je les accompagne à la guitare : ça c’est bien, c’est sympa. Et puis pareil d’autres choses : elle va à l’église et des fois je l’accompagne à l’église.
On continue comme ça dans cette préparation comme ça : c’est houleux. On apprend à se découvrir : les fiançailles, c’est une épreuve mais qui est très importante. Et là, par contre, ça commence à me travailler au fond de moi, avec différentes rencontres : on a été dans une abbaye qui a été pour moi, qui m’a pas mal travaillé. On a été assez directs :
« Tu vas le supporter ce gars-là ? Toute ta vie ?
— Oui, oui. »
Moi, ça me travaillait. Ça me travaillait parce qu’on voyait que, on voulait construire quelque chose sur du roc, mais quel roc ? Quelle statue ? Donc, je me dis : il y a quelque chose en-dessous.
Et, je ne me rappelle plus exactement quel jour mais je vais à l’église, toujours accompagner ma fiancée. Et là, dans l’église, il y a un truc qui me travaille encore plus, je me dis : « Il y a quelque chose. » Donc là, j’ouvre ma bible. Et, dans la bible, je commence à lire la bible. Et là je découvre, franchement, plein de préjugés qui tombent à l’eau. Et je découvre un Dieu, mais pas un Dieu : un Père, un Père qui nous aime et qui me dit « Ne crains pas ! » Ça m’a marqué énormément ! Je crois que, là, il y a une graine qui a été mise en moi et qui grandit.
Et…la vie continue… Avec ma fiancée, on va à un endroit où il y a plein de jeunes qui se rassemblent, 3 000 jeunes qui se rassemblent et qui prient tous à genoux… C’est impressionnant : 3 000 personnes, pas un bruit. Alors là, je prie… Je ne sais pas trop prier mais, en gros, là… on ne me dit rien. Plein de choses se passent dans ma tête. Et, à ce moment-là…je ne sais pas si c’est un miracle, ce serait trop…j’ose pas dire ça mais…j’ai rencontré le visage du Christ. J’ai ressenti une chaleur, un amour… j’étais en larmes de joie de découvrir…
Et donc, à partir de là, Jésus, c’était vraiment devenu quelque chose : c’était quelqu’un qui était dans mon cœur, dans mon esprit, dans ma vie, à qui je pouvais parler tous les jours, à qui je pouvais confier mes moments les plus durs, mes examens, et qui m’a aidé à construire ma famille et à, aujourd’hui, vraiment croire en la famille : j’ai, aujourd’hui, une famille nombreuse, pleine d’amour. Je veux partager ce bonheur, ce bonheur de Dieu, cette joie de savoir qu’on n’est pas seul sur terre, de savoir qu’en fait, Dieu, c’est de l’amour.