Enfant je n’ai manqué de rien sur le plan matériel : mes parents avaient beaucoup d’argent, je ne manquais de rien sauf, finalement, de l’essentiel qui est l’amour. Mon père travaillait énormément. J’ai pas eu l’occasion de le voir, étant enfant. Je le voyais très rarement. Vraiment, on ne passait pas de temps ensemble et, quand on se voyait, c’étaient des conflits, des disputes… Pour moi, un manque d’amour que j’ai voulu chercher ailleurs.
Donc je l’ai cherché, pas dès l’enfance mais j’étais un peu turbulent, j’ai commencé à moins bien suivre à l’école. Par la suite je me suis mis à fumer, j’ai fréquenté les mauvaises personnes. J’ai commencé à boire, j’ai commencé à visiter des sites pornographiques… Il y a eu tout un mélange qui fait que, finalement, j’ai cherché là où il ne fallait pas. J’étais très, dans la spiritualité par rapport au bouddhisme, j’ai voulu creuser un peu là-dedans parce que je trouvais que c’était bien, on était dans la contemplation, dans le bien-être animal, le bien-être pour les personnes, etc. Finalement, je cherchais Dieu sans le savoir.
Et je suis arrivé à une période de ma vie, où j’étais vraiment au plus bas : je m’étais séparé de ma compagne, je m’étais remis à fumer alors que j’avais arrêté (c’était fréquent : j’arrêtais de fumer, je reprenais…). Et, à ce moment-là, il y a eu une prise de conscience dans ma vie : j’ai toujours voulu faire le bien, j’ai toujours aimé les autres…faire le bien autour de moi mais ça ne le faisait pas : je faisais le mal que je n’avais pas envie de faire, je ne comprenais pas ce qui se passait. J’ai pu voir que, finalement, je faisais souffrir mon ex-compagne parce que je me cherchais moi-même et je ne pouvais pas être…j’étais pas en paix avec moi-même. Je ne pouvais pas être avec quelqu’un, ça n’était pas possible.
Et je m’en suis remis complètement à Dieu. J’avais pas cette croyance-là mais j’ai dit : « S’il y a quelqu’un au Ciel, s’il y a un Dieu, aide-moi, fais quelque chose pour moi. J’en peux plus. Je vois bien qui ça ne va pas dans ma vie, que rien ne va : je fais n’importe quoi. Aide-moi, s’il y a vraiment quelqu’un. »
Et, quelques jours après, donc c’était juste après Noël, je suis allé sur un site internet, conseillé par une amie qui m’a dit : « Prie. » De là, en allant sur ce site, je suis tombé sur une image de la Vierge Marie. J’avais déjà entendu qu’il y avait la Vierge Marie. J’avais entendu parler de Jésus. Finalement, en réfléchissant, je ne sais même pas si je savais que c’était la Mère de Jésus, je ne crois même pas.
Et là, je me suis mis à pleurer. Et c’étaient des larmes de joie où je l’ai appelée « mère » et ça m’a complètement bouleversé : j’ai reçu un amour, à ce moment-là, inexprimable. Tout était clair à ce moment-là. Et je savais qu’il fallait que je lui remette tout. Et je lui ai remis toute ma vie. J’ai tout remis dans ses mains. Je lui ai demandé de l’aide et je lui ai parlé. Et je lui ai dit : « Mère, sauve-moi, délivre-moi…ça a été des mots qui sont sortis tout seuls comme ça, sans réfléchir. Mais comme si c’était ma mère, que je parlais à ma mère sans filtre, sans gêne, sans rien : je pouvais tout lui dire, tout lui remettre.
Et en fait, elle a fait du ménage, si je puis dire comme ça, elle a nettoyé ma vie, elle a mis de l’ordre, parce que j’étais imprégné de plein de choses : j’ai été dans l’ésotérisme, toutes les spiritualités pas bonnes dans lesquelles je m’étais…finalement que je cherchais. Donc j’ai compris que je m’étais complètement trompé de voie, qu’il fallait que je suive le vrai chemin, le chemin de Jésus.
Donc ça a été un combat, ça a vraiment été un combat spirituel parce qu’il fallait se dégager de tout ça. Au début, j’ai voulu faire par moi-même : j’avais des peurs qui venaient… C’était très ténébreux pour pouvoir se sortir de toutes ces mauvaises choses. Et en fait, une fois que j’ai compris qu’il fallait que je m’abandonne au Seigneur, ça a été des délivrances pour moi qui sont venues petit à petit. Mais ça a été vraiment des délivrances et j’ai senti une paix revenir en moi, une joie revenir, remplie d’amour. Et ça m’a fait que j’ai pu être un peu plus sûr de moi, plus ouvert aux autres, envie de rencontrer, envie de parler, d’échanger, d’apprendre des autres et de ne pas rester sur moi-même. Je suis rentré dans des églises. J’ai pu rencontrer des personnes qui étaient dans la foi depuis un moment. Et elles m’ont montré ce que c’était l’amour, ce que c’était de partager ensemble.
Suite à tout ça, j’ai pris la décision de cheminer vers le baptême. Vraiment, ça me met en joie et là, normalement, d’ici un an, deux ans, je pourrai être baptisé et être pleinement enfant de Dieu. Et je continuerai ce chemin de vie vers le Seigneur, pour Lui.