À la maison, quand j’étais enfant, on ne connaissait pas Dieu et on ne croyait pas en lui et c’est par pure tradition que j’ai été baptisé. Depuis tout petit, je rêvais de devenir footballeur professionnel et à 20 ans, ce rêve s’est réalisé. Pendant une dizaine d’années, j’ai joué en deuxième puis en première division dans les plus grands stades, contre les plus grands joueurs, je passais à la télé. Je gagnais des dizaines de milliers d’euros par mois et j’achetais tout ce que je voulais : porsche, belle maison, etc. En plus de cela, j’étais en bonne santé, j’avais rencontré ma femme avec qui je vivais le grand amour et nous avions eu un fils. Aux yeux du monde, ma vie semblait parfaite.
Je ne signais plus aucun contrat et nous étions endettés.
Pourtant je n’étais pas heureux. J’étais épuisé par la pression psychologique : l’obligation perpétuelle d’être performant, de gagner. Je me sentais en décalage dans ce milieu qui accorde tant d’importance à un sport. Un jour, alors que je rentrais chez moi en voiture, je suis passé devant une église. Moi qui avais toujours dit que Dieu n’existait pas, ce jour-là, j’ai crié vers lui; ou en tout cas, vers le ciel, vers quelque chose, vers quelqu’un. J’ai dit : « J’en ai marre de tout ça, je veux que ça s’arrête, je veux être heureux maintenant. » Quelques semaines plus tard, mon contrat de joueur de football professionnel avec le club de Caen s’est arrêté. Je me suis retrouvé au chômage. Plus aucun club club de France n’a voulu de moi… En quelques mois, on a été ruinés, on a tout perdu. Mon épouse qui vivait cette épreuve avec moi et me soutenait beaucoup m’a dit alors : « Écoute Florian, même si on perd tout, on ne nous prendra jamais, ni notre amour ni notre petit garçon. »
En sortant de ma tour d’ivoire, je me suis ouvert au monde réel, et toute la souffrance que je voyais autour de moi sur Internet, dans les medias dont je m’abreuvais en permanence me heurtait profondément. J’étais en profonde révolte et je cherchais à comprendre le sens de tout ce mal. Je cherchais en fait désespérément une raison d’espérer. Ma vie a vraiment basculé le jour où quelqu’un m’a expliqué que tout ce à quoi on assistait sur terre était le résultat d’un immense combat spirituel entre le mal et son auteur, Satan, et Dieu, qui est l’Amour. Lui voulait nous combler de son bonheur. Mais pour cela, il fallait se rapprocher de lui. Je me suis dit : « Pourquoi pas? » A partir de ce moment-là, je me suis cette fois abreuvé de connaissances sur la foi chrétienne. Au cours de ces semaines de recherche, c’est très difficile à expliquer mais j’avais la certitude intérieure que j’étais en train de découvrir la vérité. Une phrase de Jésus dans l’Évangile m’a percuté en plein cœur : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. » Alors que j’avais toujours affirmé à ma femme que Dieu n’existe pas, je lui ai dit un matin au réveil : « Je crois que Dieu existe. Et je commence peut-être à comprendre pourquoi il y a tout ce mal sur la terre. » Elle m’a dit alors : « Je me suis endormie avec un incroyant, et réveillée avec un croyant. »
Je crois profondément que l’amour a déjà gagné, et qu’on verra un jour sa victoire.
J’ai commencé à aller à la messe, je voulais qu’on me parle de Dieu et qu’on me dise comment faire pour me rapprocher de lui. J’ai été confirmé. Avec mon épouse, qui a elle aussi, découvert l’amour de Dieu, nous nous sommes mariés à l’église et notre petit garçon a été baptisé.
Aujourd’hui je mène une vie toute simple. Je joue de nouveau au football, mais en quatrième division, et je gagne quarante fois moins d’argent qu’avant. Mais nous sommes heureux. Et maintenant, je crois profondément que l’amour a déjà gagné, et qu’on verra un jour sa victoire.