Je m’appelle Florence. Je suis issue d’une famille chrétienne, catholique mais non pratiquante. Donc, j’ai été baptisée enfant, j’ai fait ma première communion. Et puis, j’ai plus entendu parler de Dieu pendant des années.
Et je suis une jeune professionnelle qui se pose des questions, qui est curieuse, qui a des amis et qui rencontre des personnes diverses et variées : je m’intéresse beaucoup à la guérison. J’ai raté mes études de médecine. Je voulais être médecin, je voulais être pédiatre, mais ça n’a pas fonctionné, j’ai pas réussi. Et plus tard, quand j’ai rencontré, dans ma vie professionnelle, ou dans la vie de tous les jours, des gens qui s’intéressaient à la guérison, des gens qui étaient dans le New Age, qui proposaient des choses : des magnétiseurs, des guérisseurs, des gens qui pratiquaient le reiki…des choses liées à l’occulte, (je ne savais absolument pas ce que c’était), qui étaient absolument attractives. Parce que je dis, il y a des alternatives, en fait. Mon papa était atteint d’un cancer à cette époque-là. Je me dis : « Waouh ! Au-delà de la médecine, on peut aider, aussi, les personnes qui souffrent. » Donc, je me suis engouffrée, en fait, dans tout ça. Mais en fait, ça ne me comblait pas : je sentais que c’était pas juste. Je voyais que les gens ne guérissaient pas. Puis il fallait payer. C’était payant… Donc, je me posais des questions. Puis voilà, je continuais, je travaillais. J’ai constitué une vie de famille. J’ai rencontré un homme. J’ai eu une petite fille. Et j’étais toujours dans cette quête de comprendre, de chercher.
Et puis, à un moment donné, c’est la crise, en fait : la crise, la séparation. Ça ne fonctionne pas. Là c’est une grosse souffrance, une grosse douleur, une épreuve de la vie, de se retrouver seule avec un enfant en bas âge. Et là, je me tourne vers Dieu, je me dis que : « Si tu existes, fais quelque chose. » Et je me mets à prier, simplement, Notre Père, une prière, une simple prière qui restait de mon enfance.
Et là, j’ai expérimenté quelque chose de très fort et de très beau : vraiment, j’ai ressenti beaucoup d’amour. Et je me suis mise à pleurer, je suis tombée en larmes… C’était vraiment puissant, c’était vraiment fort : j’étais comblée, je ne savais pas ce qui se passait, je ne savais pas l’analyser. Je ne le comprenais pas trop mais, en tout cas, je voyais qu’il y avait quelque chose de très fort qui s’était passé. Je croyais en Jésus, je croyais en Dieu…vraiment un moment de ma conversion où je peux dire que j’ai vraiment rencontré le Seigneur, j’ai fait la rencontre et l’expérience, en fait, de Dieu, à ce moment-là.
Et puis donc, ça a changé ma vie puisque, du coup, je me suis rapprochée de l’Église : j’ai rencontré des frères, j’ai rencontré des sœurs. J’ai entendu parler de Jésus. Je me suis rapprochée de Jésus. J’ai mieux compris qui Il était. Je commençais un petit peu à lire les évangiles aussi. Et puis j’ai rencontré dans ma paroisse, j’ai rencontré une communauté. J’ai eu une vie de prière. Tout allait bien, même si la vie était difficile : maman solo avec une petite fille. Donc c’était pas évident. Puis la vie continuait comme ça : j’enchaînais différents travails, en fait… C’était vraiment la course, des combats perpétuels…vraiment épuisant. J’étais une sportive, j’aimais beaucoup la montagne.
Un dimanche, au mois de septembre, en 2017, je suis allée randonner avec un ami. Et en fait, là, tout a basculé, à proprement parler, puisque je suis tombée de sept mètres d’une paroi rocheuse. Et là, ça a été un gros fracas, une grosse chute. Et là, j’avais eu le cœur brisé, mais cette fois-ci, c’était le corps puisque toute la colonne vertébrale a été atteinte. Donc, il y a eu des fractures multiples. Ça a été le début de quelque chose de très pénible, physiquement. Mais j’étais dans la confiance : Dieu était présent et je priais intérieurement sans cesse. Et j’étais dans la paix. Donc je ne savais pas quel parcours, quelle épreuve… la durée du parcours qui m’attendait à l’hôpital, dans les soins, la rééducation, les chirurgies, les interventions…oui…rééducation totale, en fait puisque j’étais plus du tout capable de bouger, non plus : une invalidité totale sur un lit pendant des mois, des années. Donc je suis passée, comme ça, pendant deux ans, allongée, à récupérer des forces, progressivement, grâce au personnel soignant aussi.
Et en fait, ma relation avec Dieu s’est transformée complètement à ce moment-là, parce que j’étais libre, j’avais du temps. Donc, je pouvais me rapprocher de Lui encore plus, et simplement, me laisser faire ; parce que j’avais l’idée, a priori, qu’il fallait être dans une certaine position, une certaine posture pour s’approcher devant Dieu, qu’il fallait faire certaines choses, d’une certaine façon. Et là, en fait, alitée toute la journée, j’avais pas la possibilité de me mettre à genoux, la possibilité de m’asseoir. Donc, en fait, je me suis laissé faire : c’est Dieu qui m’a rejoint, en fait, sur mon lit. Et, au quotidien, cette intimité a grandi, cette intimité avec le Seigneur a grandi.
Et j’ai pu retourner à l’église, j’ai pu reparticiper à la messe. Et, à l’occasion d’un jour où j’allais à l’église, j’ai trouvé un petit flyer, dans cette église, qui invitait à participer à une réunion, et à laquelle, je me suis vraiment senti poussée d’assister. Mes parents m’ont amené à ce moment-là (parce que j’étais toujours pas capable de me déplacer). Et il y a quelque chose de magnifique qui s’est produit puisque mon papa, en fait, a fait un acte de foi : il est allé prier pour moi. Et j’ai expérimenté de nouveau, l’amour de Dieu, la puissance de Dieu : Dieu est descendu vraiment. J’ai expérimenté, j’ai ressenti à l’intérieur de moi et dans tout mon corps, de la tête aux pieds, cette présence d’amour et une force, en même temps, qui me visitait. Je savais que Dieu était en train de restaurer des choses : je ne savais pas comment Il allait faire ça mais, en tout cas, c’était ce qu’Il était en train de faire.
Et ce que j’ai constaté c’est que, alors que je suis arrivée quasiment couchée et je tenais à peine assise, en fait, Dieu m’a restauré, m’a redonné de la force et m’a vraiment, en fait, aussi, donné de la mobilité, de la souplesse dans tout mon corps qui était raide comme un piquet, comme un robot (je ressemblais à un robot à ce moment-là). Et voilà, la souplesse est revenue
Depuis, Il continue, comme ça, régulièrement, à m’assouplir. Je suis vraiment reconnaissante envers Dieu, pour tout ce qu’Il m’a fait. Ce que j’ai constaté, c’est qu’Il a guéri mon cœur brisé, mon cœur de maman solo. Et Il a guéri aussi, mes os brisés.
Donc voilà, je vous encourage vraiment à faire cette expérience de Le chercher de tout cœur, parce que Dieu répond toujours : à celui qui Le cherche, Il se manifeste tout le temps.