“Un jour, nos filles ont demandé de faire leur caté”
Je suis marié, j’ai deux enfants. A l’époque avec ma femme, on n’était pas du tout dans la foi, on n’était pas du tout dans l’Eglise. Un jour nos filles nous ont tout simplement demandé, surtout ma grande, de faire son caté, ce qui fut pour nous une grande surprise, on ne s’y attendait pas du tout, mais on a accepté. Elle allait de temps en temps à la messe, on l’emmenait, on la déposait, on allait au café, on la récupérait.
Un jour, le prêtre de la paroisse m’a demandé à moi, d’emmener les jeunes à Pellevoisin en pèlerinage, ce qui ne me posait pas de problème, en tant que chauffeur de car. En arrivant à Pellevoisin, je pensais avoir fini mon travail, mais j‘ai découvert que le prêtre comptait sur moi pour encadrer les jeunes. J’ai découvert le programme : veillée, adoration et confession, en clair rien du tout pour moi. Par gentillesse j’ai accepté, je les ai suivis.
“L’adoration, je ne connaissais pas”
Nous sommes allés dans une chapelle. j’avoue que l’adoration je ne connaissais pas. Les jeunes ont tenté de m’expliquer ce qu’était l’adoration. Ils m’ont dit, avec des mots simples, que l’adoration consistait à passer une heure assis sur un banc à regarder une hostie. Et là pour moi, ça vraiment été quelque chose d’assez surprenant, je me suis tout de suite senti à l’aise, j‘étais bien, assis sur ce banc. Au bout d’un temps, l’évidence est arrivée : je devais aller à la confession pour la première fois de ma vie, pour aller justement demander pardon au Seigneur pour les moments de vie que j’ai pu vivre avant.
J‘ai expliqué au prêtre que c’était vraiment la première fois, du haut de mes 40 ans que j‘allais voir un prêtre pour me confesser. On a pris le temps, il m’a confessé et pour moi c’était une évidence après de me dire : ça peut pas s’arrêter là, à la fin de cette adoration, à la fin de cette confession. J’ai vraiment ressenti une main sur l’épaule, quelqu’un qui me dit bon allez, je suis là, et si on avançait ensemble ? Pour moi qui n’ai jamais reçu aucune éducation chrétienne, je partais vraiment dans l’inconnu, mais je partais en confiance ; ça chahute ça c’est clair, j’étais chahuté mais j’avais pas peur.
“Elle avait également reçu un appel du Seigneur”
Comment en parler à mon épouse à mon retour ? Pendant une semaine j‘ai réfléchi, j’ai cherché et un soir je me suis lancé, j’ai commencé à lui expliquer. J’ai eu la grande joie de découvrir que pendant ce temps-là de son côté, elle avait également reçu un appel du Seigneur, à l’église, dans la paroisse qui a su l’accueillir à ce moment-là. Rencontrer le Seigneur à cette époque-là, pour moi ça été vraiment un chahut parce que ma vie était parfaite. Professionnellement tout allait bien, dans ma vie de couple il n’y avait pas de dispute, on arrivait à échanger, c’était vraiment la joie. Tout se passait bien avec mes deux filles. En fait, c’était ça pour moi la surprise, le Seigneur n’est pas venu pour me dire voilà je vais te relever, parce que j’avais vraiment l’impression que j’étais bien mais en fait il m’a fait découvrir encore plus de joie il nous manquait quelque chose dedans c’était vraiment sa présence, il a pu nous porter dans des moments qui sont arrivés après qui étaient beaucoup plus durs mais en fait il est arrivé avant pour nous préparer dans la joie du Seigneur à avancer dans nos difficultés.