Je m’appelle Élodie. J’ai 29 ans. Je suis baptisée depuis bébé. Donc, athée depuis toute petite, jusqu’à mon adolescence, avec l’esprit un petit peu rebelle, en me disant que, de toute façon, j’ai pas besoin de croire en Dieu parce que j’ai assez confiance en moi pour ça. C’est pas pour moi. Donc, j’ai pas eu d’éducation chrétienne particulière. Mais je voyais ma maman dans des situations très difficiles et qui s’en sortait à chaque fois, in extremis, sur le fil.
Et je me suis dit : « Soit elle a une bonne étoile, soit Dieu existe. » J’ai fini par me dire que les deux étaient possibles. Donc j’ai continué ma vie, mes études, les copains, etc. J’entrais parfois dans des églises, pour l’architecture, pour le côté paisible. Et puis je voyais souvent des personnes qui avaient les genoux carrément à terre. J’ai voulu tester. J’ai tout de suite vu que c’était pas pour moi. Je me suis dit : « Non, non ! Pas la peine. Je ne mettrai pas mon genou à terre. » Je suis pâtissière de métier et donc, dans mon ambition, j’ai décidé de monter ma propre pâtisserie. Il se trouve que, cette pâtisserie, j’ai pu la monter juste à côté d’une église, à une trentaine de mètres. Et moi, qui ai eu un peu l’habitude de porter les soucis de ma famille, mes amis, mon conjoint, la pâtisserie en plus, en pleines fêtes de fin d’année, avec beaucoup de bûches, une ouverture, des salariés à gérer : il y avait énormément de choses auxquelles je devais faire attention, en plus de la partie familiale et amicale.
Et il se trouve que j’en ai eu marre. C’était un peu la catastrophe : tout commençait à dégringoler et je perdais un peu pied. Donc, dans ce moment très difficile, je suis rentré dans l’église à côté. Je me suis dit : « De toute façon, je suis déjà rentrée dans une église. Je vais mettre une petite bougie… » Je suis rentrée et, sans attendre à ce qui allait m’arriver, c’est, qu’une fois rentrée dans l’église, sans savoir ni comment ni pourquoi, je me suis mise à pleurer à chaudes larmes pendant dix vraies minutes, de peine mais aussi de soulagement.
Et, sans m’en rendre compte (donc j’avançais dans l’église, j’avançais en pleurant sans savoir pourquoi), je me suis retrouvée finalement, quand j’avais repris mes esprits, je me suis retrouvée les deux genoux à terre, moi qui ne voulais pas mettre mes deux genoux aux pieds de la croix. Et finalement, c’est tout ce que j’avais à déposer, tout ce qui me peinait, dont je n’avais jamais parlé à Jésus : je ne le connaissais pas, j’avais pas eu d’éducation particulière comme je l’ai dit. Mais à ce moment-là, je lui ai dit : « Franchement, il faut que Tu gères le truc parce que là, j’ai plus d’énergie, je suis fatiguée, je ne sais plus quoi faire et je n’arrive plus toute seule. Donc il paraît, de ce que j’ai entendu que T’es pas trop mal dans ce domaine. Donc vas y ! Il faut que Tu m’aides. Je te donne tout. Tu gères ! »
Et il a grave géré ! Il a vraiment tout géré. Je suis ressortie de l’église quelques instants après avoir repris mes esprits calmement. Vraiment j’ai ressenti un soulagement. Et, par la suite, je me suis aperçu que l’église proposait un parcours de catéchuménat : c’est ce qu’on appelle le « catéchisme pour les adultes », pour découvrir un peu qui est Jésus, qu’est-ce qu’Il a fait, qui c’est. Et, depuis cette découverte, j’ai appris à faire totalement confiance, à avoir une totale confiance en l’avenir : donc dans mon travail, ça m’a apporté beaucoup de paix aussi, d’espérance, de joie.
Et, en fait, je peux dire vraiment qu’il y a eu une remise en ordre de ma vie dans tous les domaines. Ça m’a permis également aussi, d’apporter du pardon à beaucoup de personnes à qui j’aurais absolument pas pensé. Et ça, ça change la vie ! Ça change grave la vie et je suis trop contente !