Je suis née dans une famille catholique pratiquante. Quand j’ai commencé à grandir, j’a vraiment signifié à mes parents que la messe c’était plus possible pour moi, que c’était insupportable. J’ai envoyé tout promener, la messe et tout ce qu’il y avait avec. Je suis même devenue plutôt anti-catho primaire un peu bête. J’ai rencontré mon mari et ça été un grand bonheur et mon mari m’a demandé que nous nous marions à l’église. Et lui ai dit : “mais enfin ! mais pourquoi c’est complètement rétrograde”. Mais je n’avais pas le cœur de lui priver de ça donc nous nous sommes mariés à l’église mais alors, pour moi en tout cas, avec une indifférence total. Assez vite j’ai appris que je ne pourrai pas avoir d’enfant.
“Je me suis vraiment écroulée”
Alors là y’a quand même quelque chose qui s’est vraiment cassé. Cette tristesse a commencé à prendre une ampleur importante. On va se lancer dans une procédure d’adoption et on va adopter un petit Alexandre, qui nous met dans une grande joie au moment où on apprend la nouvelle. Et quand je rentre en France avec Alexandre, je me suis vraiment écroulée, j’ai fait une dépression et là j’ai commencé à me rendre compte que j’étais vraiment très malheureuse, excessivement seule.
“Il y avait une lumière au bout”
Mes parents se sont rendus compte qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas et ils m’ont conseillé d’aller voir une femme médecin. Quand je suis entrée dans son cabinet, elle m’a demandé : “mais qu’est-ce qui vous amène ?” Et pendant 2h30 j’ai pleuré comme une madeleine. Et ce que j’ai vu chez elle, c’est que je pouvais m’en sortir, c’est qu’il y avait une lumière au bout mais je savais pas quoi, mais je savais qu’il fallait que je marche vers ça.
“Cette lumière c’était ça, c’était Jésus, c’était Dieu.”
J’ai cherché vraiment un peu dans tous les sens, aussi bien dans l’ésotérisme, je faisais de la radiesthésie à l’époque et à cette époque-là, y’a eu une mode autour des anges. Bernard Pivot avait fait une émission apostrophe autour de ces anges et en fait l’émission était assez banale. Mais au moment où j’allais éteindre la télévision, il a donné la parole encore à quelqu’un et qui a dit : “et ben la mode des anges, c’est vraiment très très bien, mais il ne faudrait pas que les anges masquent le Christ”. Et là je me suis retrouvée vraiment scotchée, je suis retombée assise sur mon canapé et je me suis dit : “Mais en fait, c’est ça !” J’ai su ce que je cherchais et j’ai su que j’étais sur ce bon chemin, que cette lumière que j’avais vu chez le médecin c’était ça, c’était Jésus, c’était Dieu.
“C’est vraiment une conversion”
Et là ma vie va prendre vraiment, on parle de conversion, et bien c’est vraiment une conversion parce que ma vie va radicalement changer de tous les dérapages que j’ai pu avoir quand j’étais jeune, tout ça va se redresser. Je me suis dit : “il faut que je rencontre quelqu’un, et il faut que je me confesse”. Je ne me suis pas confessée depuis que j’ai douze ans. Donc j’ai rencontré le curé de la paroisse qui m’a reçue le jour-même pendant plus de 2h30. Il m’a dit : “vous ne devez pas rester seule, vous devez rejoindre un groupe de prière”. Donc j’y suis allée pour la première fois, c’était un mercredi et à la deuxième fois, j’avais pas besoin d’une troisième, je savais que j’allais revenir.
Les changements qui se sont opérés à partir de ce moment-là, ça été dingue. J’ai trouvé la joie, une joie qui dure. J’ai su que j’étais aimée et que je l’avais toujours été. Jésus en fait il m’a sauvé !