Je m’appelle Cécile. J’habite dans le Var. et j’avais une grand-mère communiste, donc, plutôt révoltée contre l’Église, une maman croyante mais qui ne pratiquait pas. Mais bon, il y avait une culture… Pour moi Dieu, Jésus-Christ… Noël, c’est normal.
Et puis une adolescence rebelle, où je découvre un monde violent, injuste, capitaliste… Donc, à ce moment-là, je me tourne plutôt vers les religions orientales : donc, le bouddhisme, etc. Donc, on va dire que ma vie se déroule comme ça. Après, je me marie, j’ai un enfant : donc, tout ça, on oublie un peu, un peu la tête dans le guidon. Et puis un mariage qui ne se passe pas bien : du coup, ces questions existentielles reviennent. Et là, je pars dans l’ésotérisme : les soins énergétiques. Donc, je me forme, je fais plein d’initiations, je vois plein de gens… Donc j’ai fait un peu de médecine chinoise, avec de l’acupuncture, les massages. Après, il y a le reiki : ça ne me vient même pas, j’ai fait tellement de trucs… Et d’ailleurs, à un moment donné, je me disais : « Pourquoi on fait appel à toutes ces entités ? Et pourquoi on ne s’adresse pas à Dieu le Père ? Il y a un Créateur quand même ! » Donc, il y a plein de choses qui commençaient à me chagriner : on prêche la tolérance mais, finalement, il y a quand même des rivalités au sein des groupes : quel est le meilleur médium ? Qui est le meilleur soigneur, guérisseur ? etc.
Donc tout ça commençait un peu à m’interpeller : j’ai vu quelqu’un à qui j’ai fait un soin. Et quelques jours après, elle m’a dit : « Je suis très malade, je ne pourrai pas revenir. » Elle était vraiment au fond de son lit. D’ailleurs, je me dis : « Mince ! Elle est venue pour être soulagée ! » Je me dis : « Quand même, il y a un truc qui ne va pas ! » Donc déjà, il y avait des petites choses, je pense, inconscientes, qui se passaient.
Et puis j’ai divorcé, et puis j’ai rencontré un petit ami musulman. Et lui, il a commencé à me dire : « Ouh là ! Pour nous, c’est de la magie ! C’est diabolique ! » Au début, je lui dis : « Mais non ! Je vais t’expliquer ! Viens ! Je te fais des petits trucs ! »
-« Ah non ! Je ne veux pas ! »
Et puis bon, plusieurs fois. Au bout d’un moment, je dis : « Bon, je vais me renseigner. » Je commence à regarder ce que disait l’Islam. Donc, je me suis beaucoup intéressée à l’Islam. Et puis, au bout d’un moment, je me suis dit : « Je vais quand même regarder ce que disent les catholiques ! » Et donc, j’ai regardé sur internet : à l’époque, je ne travaillais pas. Donc j’ai passé jour et nuit sur internet, à chercher. Je suis tombée sur tout ce qui était possession, etc. tous les gens qui ont déjà fait de l’ésotérisme ou de la magie noire… qui racontent toutes ces énergies, en fait, qui sont démoniaques, qui ne viennent pas de Dieu : que ces pouvoirs, pareil, sont démoniaques. Moi, tous ces soins énergétiques, j’étais attirée parce que j’avais envie de faire du bien aux autres, c’était une bonne intention. Et, en regardant tout ça sur internet, les gens partagent beaucoup en fait : ces gens qui ont fait déjà de l’ésotérisme… Et donc, ils racontent ce qu’ils ont vécu : des fois, il y a des choses, des évènements, on va dire, surnaturels ou forts : les prêtres exorcistes en voient beaucoup des gens qui font de l’ésotérisme. Mais en fait, personne ne le sait, dans ce milieu-là : c’est-à-dire, tout le monde pense faire le bien, tout le monde pense être du bon côté, en fait. C’est ça qui est pervers, c’est que, du coup, les gens ne disent pas : « Moi, je suis pour le diable ! Je travaille pour lui ! » Non, les gens pensent travailler pour le bien, pour…
Et en fait, à la fin de mes recherches, j’ai fermé mon ordinateur, j’ai regardé le plafond et j’ai dit : « Mon Dieu, tout ce que j’ai fait, je l’ai fait contre toi, en fait ! J’ai voulu acquérir une puissance que toi seul donne. » Et en fait, j’ai compris l’intensité de mon péché en même temps que je recevais l’amour de Dieu. Et là, je me suis vraiment effondrée : j’ai compris après que c’était la miséricorde, finalement. Mais ça a été vraiment un moment bouleversant où, vraiment, j’étais en larmes, ça a duré plusieurs minutes.
Et après, j’ai senti le besoin d’aller me confesser : pourtant, on n’était pas du tout catho, avec les prêtres. Mais je me dis : « Mon péché est grave. Et du coup, il faut vraiment que je demande pardon à Dieu, « officiellement », on va dire. » Donc, je suis allé voir un prêtre, à côté de chez moi. Et donc après, il m’a accompagné, mon chemin de foi a démarré. Après, j’ai appris à le connaître plus profondément, j’ai appris que c’était la miséricorde : vraiment, Dieu m’a accueilli dans ses entrailles, dans ma souffrance. En fait, Il est venu me rejoindre. Et Il m’a délivré ! Et c’est toujours ce qui me touche : Dieu est, pour moi, celui qui m’a libéré : il m’a libéré de la mort, parce que j’étais en perdition. J’ai vu après que Dieu avait sûrement semé des petits cailloux, des petites graines sur mon chemin. Et tous ces petits trucs arrivaient au bout du bout… Toutes ces petites choses ont explosé, en fait. Depuis l’adolescence, je cherchais cet amour absolu, ce besoin d’éternité, en fait. Là, j’ai compris que c’était Dieu que je cherchais, en fait, et que je l’avais trouvé.
Même au cœur de la souffrance, quand on se sait tellement aimé, quand on sait qu’on est son enfant bien-aimé, qu’Il nous appelle « Tu es ma fille bien aimée ! », le monde peut s’écrouler ! On sait qu’on est déjà dans l’éternité de Dieu et que, finalement, ici, c’est un passage : l’éternité nous attend. Et ça, c’est une espérance qui n’a pas de prix !