Quand j’étais petite, j’avais une vraie soif d’idéal : j’avais la soif d’un amour grand, beau, vrai. Et j’avais même cet idéal de me préserver pour mon futur mari.
A l’adolescence et au début de l’âge adulte, j’ai abandonné cet idéal parce que ça ne me semblait pas réaliste dans le monde dans lequel on vivait : pour moi, ça aurait été complètement fou de demander aux personnes que je rencontrais sur mon chemin de vivre cet idéal avec moi.
Du coup, j’ai vécu comme une jeune fille de mon temps avec des rencontres, des aventures sentimentales. Et j’étais super épanouie, j’étais bien dans mes pompes, je pensais… j’étais contente du chemin que j’avais choisi.
Sauf que le temps passant j’ai eu, comme je le disais, plusieurs aventures sentimentales, etc. Et puis, au fur et à mesure des années, je sentais que je n’avançais pas et que, finalement, c’était pas le chemin que j’espérais depuis le début de ma vie. Et j’ai commencé à me poser des questions. Et cette soif d’idéal que j’avais toute petite, a ressurgi : je me suis, de nouveau, posé mille questions, tournant pendant, à peu près, deux ans par rapport à ce sujet : j’étais vraiment en quête, en recherche… J’ai lu des bouquins, j’ai été interviewer des personnes qui me semblaient renseignées sur ce sujet.
Un soir, j’étais complètement désespérée : le terme est, peut-être, un peu fort mais vraiment dans un gros coup de mou sur le constat d’une vie qui n’avançait pas comme je le voulais, une grande tristesse. Et, à ce moment-là, je me suis rappelée qu’une personne de ma paroisse m’avait proposée de faire une retraite « jeunes », que j’avais refusée. Et je me suis dit : « Là, c’est dans trois jours. Je vais rappeler cette personne et je vais dire que, finalement, je vais y aller, même si je ne connais personne. » Parce que ça ne pouvait pas me faire de mal et la situation ne peut pas s’empirer de toute façon.
Donc j’y suis allée, sans connaître personne. Il y a des personnes qui ont prié pour moi et, notamment, une personne qui m’a dit cette parole, (elle devait être bien inspirée) : « Je crois que le Seigneur t’invite à arrêter de te poser mille questions, arrêter de te tourmenter, et juste passer à la gratitude, c’est-à-dire : remercie Jésus pour ce qu’Il va faire pour toi dans cette épreuve, pour la solution concrète qu’Il va te donner. »
Donc, à partir de ce moment-là, j’ai pu vraiment appliquer ça : je ne comprenais toujours pas où j’allais, je ne comprenais pas qu’elle allait être la solution qu’on allait me donner, mais j’ai commencé à remercier, à remercier le Seigneur pour ce qu’Il allait faire pour moi dans ce tourment qui durait….
Et, à partir de ce moment-là, j’ai ressenti beaucoup, beaucoup de paix : je n’avais pas résolu mon problème, mais j’avais la paix. Donc c’est déjà ça, un premier pas. Le deuxième pas, je suis retournée, je crois que j’ai redemandé à ce qu’on prie pour moi : je crois que c’était une retraite un peu après ; parce que, comme ça me faisait du bien, j’ai fait une autre retraite. Et à ce moment-là, j’ai carrément dit : « Voilà, j’apporte ma vie sentimentale, encore une fois. Je souhaite discerner ce qui est bon pour moi et avoir la force de l’accomplir. »
On a prié pour ça et, neuf jours plus tard, j’ai rencontré la personne qui est, aujourd’hui, mon mari. Donc c’était une deuxième grosse solution à ma quête, à ma quête d’idéal. Pour autant, tout n’était pas résolu parce que, ce chemin que je voulais vivre, ce n’était pas une évidence pour la personne que j’avais rencontrée. Et donc, on a fait face tous les deux, à des blocages, à des tensions, forcément. Donc je ne savais toujours pas, j’avais toujours pas la solution.
Un soir, j’ai prié, j’ai dit à Jésus : « Là, j’ai déjà pas mal de solutions, d’éclairages derrière moi, mais là, je suis de nouveau face à une porte. J’ai besoin que tu m’ouvres un chemin pour savoir quoi faire. » C’était en me couchant.
Et, le lendemain matin, je reçois le sms d’une amie qui était à l’autre bout du monde : « Coucou, ça va ? » Alors que cette amie, d’habitude, m’envoie des lettres, des grandes lettres tous les six mois : c’était pas du tout habituel. Et ça m’a fait tilt : je lui ai parlé de ce questionnement que j’avais. Elle m’a dit : « En fait, choisis, dis au Seigneur ce que tu veux, dis au Seigneur : « Je souhaite vivre ce chemin que j’ai dans le cœur. Et merci, parce que tu vas m’aider. » » … un acte de confiance, en fait.
Et, à partir de ce moment-là, quand j’ai enfin réussi à dire : « Oui, Seigneur, je veux vivre ce chemin, cet idéal que j’ai au fond du cœur. » Pourtant, je me disais : « C’est complètement taré dans cette société, mais, en fait, oui, avec Toi, ça va être possible », sans savoir, du coup, que mon copain de l’époque qui est aujourd’hui mon mari, allait accepter.
Et du coup, en rentrant, j’en ai parlé à cette personne qui m’a juste simplement dit : « Ok. » Et, pour moi, ça a été un nouveau cadeau du Seigneur de se dire : « En fait, je vais rendre ça possible, c’est hyper facile. » Il a juste dit : « Ok. » Et, suite à ça, on a vécu un magnifique chemin. On était hyper heureux.
Donc le Seigneur m’a permis de rencontrer une personne, de suivre le chemin que j’avais et dénouer, en fait, tous ces tourments qui m’ont poursuivi pendant deux ans. Cette histoire, aujourd’hui, me donne des clés pour vivre toutes les difficultés que je continue à vivre et que je vais, certainement, continuer à vivre, comme toute personne.
Quand je rencontre une grosse difficulté, des tourments qui me paraissent complètement insolvables, j’applique ce que, du coup, j’ai appliqué pour cette histoire : je remets le problème à Jésus et je Le remercie pour ce qu’Il va faire pour moi, en me disant : « Là, Tu permets cette situation. Tu veux mon plus grand bien. Je sais que Tu veux mon bonheur. Donc, merci, parce que je sais que Tu vas me donner une solution. » Quel que soit le temps que ça prendra, ça me donne une grande espérance et de la joie.