Je m’appelle Béryl. J’ai 47 ans. J’ai grandi dans une famille sans éducation religieuse : la famille de mon père était plutôt protestante non pratiquante, la famille de ma mère, juive non pratiquante. Et donc c’était quelque chose qui ne faisait pas partie de mon éducation.
A partir de 25 ans, j’ai commencé à avoir une quête spirituelle assez forte, qui a probablement commencé à partir du moment où je suis partie autour du monde : j’ai fait un tour du monde d’un an ½ avec un sac à dos, toute seule. Et là, je pense que ça a dû commencer à peu près là. Et j’ai cherché un peu tous azimuts par des lectures, par des stages, des rencontres dans toutes sortes de traditions, à tel point qu’il y a une dizaine d’années à peu près, j’ai proposé des formations en réduction du stress par la méditation.
Et puis, en 2017, on a appris que mon compagnon était malade. Et il nous a quittés en janvier 2019. On habitait à Paris. Moi, je savais que j’avais pas très envie d’y rester. Je me suis demandé ce qu’on allait faire. Et puis, deux mois plus tard, j’ai décidé de repartir en voyage avec les enfants. On est rentrés en mars 2020, sans savoir où on allait atterrir, finalement. On a été confinés dans une maison prêtée par des amis.
Et puis, en été 2020, j’ai rencontré quelqu’un, un homme qui s’appelle Bruno qui, lui, avait une foi chrétienne très ancrée. Et moi, le christianisme était très, très loin de moi : j’avais cherché : j’avais cherché partout ailleurs mais pas dans le christianisme, encore moins le catholicisme que je voyais comme une religion assez culpabilisante, un peu sèche…
Mais voilà, j’ai commencé à chercher un peu plus, à faire des ponts avec ce que je connaissais déjà. Et j’ai été extrêmement touchée. Et ce qui m’a le plus touchée, d’abord, c’était le fait de trouver une relation avec Dieu : avant, je ne l’appelais pas comme ça, j’appelais ça la « vie » ou ça a dû m’arriver de l’appeler le « cosmos », ou la « présence ». J’avais le sentiment de faire partie de quelque chose de plus grand que moi. Mais c’était pas personnifié : il n’y avait pas de relation.
Donc là, j’avais une relation avec Dieu : c’était assez extraordinaire, d’autant plus extraordinaire que, dans mon enseignement de la réduction du stress, j’avais beaucoup parlé du fait que c’était extrêmement important d’être bienveillant envers soi-même ; que c’était à partir du moment où on était bienveillant avec soi-même qu’on pouvait être bienveillant avec les autres, c’était une clé fondamentale. Et, intellectuellement, j’en suis convaincue : je ne sais pas comment on fait. Je ne sais comment on est bienveillant avec soi-même.
Et là, dans cette relation avec Dieu, je pouvais m’en remettre à quelqu’un qui était bienveillant avec moi. Donc, c’était d’une douceur infinie. Donc, voilà cette rencontre avec Dieu. Et, ce qui était très joli, c’est que j’ai toujours eu le sentiment dans ma vie d’avoir, ce que j’appelais une « étoile ». Et, je suis tombée sur cette parole, dans l’ Évangile, qui dit : « Je frapperai à la porte et, si quelqu’un m’entend, il ouvrira la porte. Et alors, je dînerai avec lui et il dînera avec moi. » Et ça m’est arrivé de me dire : « Mais en fait, tu frappes à la porte depuis le début. » Voilà… C’est une belle rencontre.