J’apprends en 1994 que j’ai une sclérose en plaque. En août 1996 j’accepte de divorcer. En décembre 1996 je me fais licencier.
En janvier 1997, me sentant paumé, je décide de tout confier à Jésus : ma sclérose en plaque, mon divorce en cours et le boulot que je n’ai plus. Je pars aussi à la recherche d’un guide spirituel. C’est le Père Hervé Ghoslin, le curé de Saint Thérèse à Rennes, que je vais voir. Après avoir écouté mon histoire, il me demande ce qu’il peut faire pour moi. Je lui demande de me confesser. Il a allumé le cierge juste devant l’icône de la Trinité, s’est assis, et je me suis agenouillé devant lui. Quand il a posé sa main sur ma tête, je me suis mis à pleurer comme je n’avais jamais pleuré, j’étais bouleversé par l’idée que Dieu pouvait être capable de pardonner tout ce dont je me sentais coupable.
“Il est près de nous tout le temps”
Le soir-même, je raconte à un copain que pendant que j’étais avec le prêtre, j’avais l’impression de sentir une troisième présence, en plus de lui et de moi. Alors je lui dit en plaisantant : “ça devait être le Saint-Esprit ! ” Il m’a regardé sérieusement et m’a répondu : ” Non, c’était Jésus. “
J’étais tellement sûr d’avoir senti une présence dans la pièce, que j’y ai cru. A ce moment-là, j’ai su que c’était Jésus. Ce Jésus qui m’a effleuré, qui m’a montré qu’il était près de moi. Je savais qu’il était près de nous tout le temps, mais là, je l’ai vraiment senti. C’était incroyable.
“J’avais besoin de cette messe.”
Je dirais que ma vie a changé à ce moment-là. Mon regard sur Jésus et l’amour que j’ai pour Lui ont changé. Mon amour pour lui est devenu plus certain, plus évident. Pendant dix ans, suite à cette confession, je suis allé à la messe tous les matins à 8h30. Il n’y a pas eu un jour où je n’y suis pas allé. J’avais besoin de cette messe. Ce besoin d’aller communier, ce moment très fort au moment de l’Eucharistie, c’était un moment extraordinaire de ressentir Jésus. Dans le pain que nous mangeons à la messe, il est vraiment là, présent.