Je m’appelle Jeanine. Je viens d’une famille catholique. J’ai reçu le baptême pour commencer, étant toute jeune, j’avais trois mois. J’ai fait ma première communion et j’étais très assidue à la prière : j’allais au catéchisme avec plein d’ardeur. J’ai fait ma Confirmation. J’ai fait ma Communion solennelle. Et quand je suis arrivée à l’âge de 13 ans, j’ai carrément tourné le dos à la foi : j’ai préféré sortir avec des garçons plutôt que de rester avec le Seigneur. J’allais en boîte de nuit, j’avais d’autres occupations, j’avais plus de temps pour le Seigneur. Je pensais encore au Seigneur, mais je ne me voyais plus rentrer dans une église, arriver à une messe…
Je suis arrivée à tomber enceinte et j’ai dû être avortée parce que je ne voyais pas, à 15 ans, comment je pouvais faire pour aller à l’école et élever un bébé. Donc, j’ai dit : « L’avortement, ça sera plus facile pour moi et après on verra… » Avec le père de mes enfants, nous avons fondé une famille. Nous avions la boulangerie et, vue la situation financière, les difficultés sont apparues et je suis partie en dépression.
Je suis rentrée en hôpital psychiatrique. Le psychiatre, il m’a dit, il m’a mis sous curatelle. Le temps a passé et, avec mon travail, je suis envoyée dans une famille comme aide à domicile. Et je me suis retrouvée dans une maison de personnes catholiques.
Cette famille était très engagée et la maman m’a demandé de venir à l’église avec elle. Et je lui ai dit : « Non, je ne peux pas. » Parce que, pour moi, j’avais fait de grosses fautes et c’était impossible que je retourne à l’église. Elle m’a dit : « Non, le Seigneur, il pardonne et tu peux revenir à l’église : il suffit que tu demandes le pardon. » Ça m’a étonné mais j’ai continué à marcher comme ça.
Et donc, je suis revenue. Quelque temps plus tard, une dame m’a invitée à un rassemblement chrétien : c’était à un moment un peu…comment dire…j’étais bien, mais je ne comprenais pas tout : parce que, quand tu retournes à l’église alors que tu l’as quittée enfant, tu ne connais pas grand-chose de la foi. J’ai commencé à comprendre que Jésus était vivant, qu’il était à côté de nous, qu’il était auprès de nous.
Étant donné que j’ai eu un enseignement sans miséricorde, le Dieu de quand j’étais petite, je ne peux pas le déterminer, je ne sais pas qui c’était. Je ne le connais pas, je ne l’ai pas rencontré : c’était dans ma tête, c’était… qu’aujourd’hui, c’est : Dieu est amour. Il est mort pour nos péchés. Donc, il nous pardonne ! Dieu, il est présent au milieu de nous. Il est avec moi. Et il me suit tout au long de ma vie.