Bonjour. Je m’appelle Guillaume. J’ai 21 ans. Je suis étudiant. Et je vais vous raconter comment je suis devenu chrétien. Donc, je viens d’une famille pas catholique, culture, on va dire « culture chrétienne », mais pas pratiquant : on n’allait pas à la messe… on ne parlait pas de ça en famille. Et, je dirais, ma première rencontre, ça s’est fait plus tard, quand j’avais 12, 13 ans. Avant ça, je me posais quand même des questions sur, un peu comme tout le monde : est-ce qu’il y a quelque chose ? Un peu le sens de la vie : est-ce qu’il y a quelque chose de plus grand ? Et à 12, 13 ans, un peu par hasard, je me suis retrouvé à lire la Bible, comme ça. Je me suis dit : « C’est le plus grand best-seller de tous les temps, ça doit être bien. » Et, je me suis retrouvé à lire la Bible et, spécifiquement, les évangiles, ces quatre témoignages qui racontent la vie de Jésus. Ils sont contemporains de Jésus.
Et, en fait, en lisant ces évangiles-là qui racontent la vie de Jésus, j’ai pu découvrir Jésus que je ne connaissais pas trop avant. Et c’est là vraiment…une vraie rencontre. Je me suis senti vraiment touché par ce qu’il disait, touché par sa vie, l’exemple de sa vie, l’amour, le pardon qu’il portait.
Un des trucs qui m’a le plus touché, je pense, c’est le pardon de la femme adultère : en gros, c’est une scène où il y a une femme adultère qui se fait lyncher par d’autres villageois. Et on appelle Jésus qui était un peu respecté, pour lui demander de juger, et en pensant qu’il allait venir et l’accuser. Et en fait, il arrive en disant une phrase assez célèbre qui dit : « Que celui n’a jamais péché lui jette la première pierre. » Et cette notion de pardon et d’amour, c’est quelque chose qu’on retrouve. Après, tout le chemin de croix, la crucifixion c’est…quelque chose de très fort. Ça m’a vraiment marqué.
A partir de là, je me suis quand même dit chrétien, même si je ne savais trop ce que ça voulait dire, tout simplement parce que j’avais aimé sa vie, en fait, j’avais vraiment été touché par les paroles du Christ.
Et après, il y a un peu un moment de flottement pendant quelques années où, en fait, ça n’a pas trop duré : c’était intense mais très court parce que je n’avais pas d’environnement pour le faire vivre. Ma famille, comme je le disais, n’étais pas catho, pas catholique, pas chrétienne. Et donc, je vivais ça un peu tout seul : je priais des fois, mais je ne suis jamais allé, par exemple, à la messe pendant plusieurs années. Malgré tout, j’avais quand même ça. Et c’est au contact, j’avais une copine, très croyante dans une autre religion, mais qui avait une très belle foi. Et c’est à son contact que je me suis rendu compte à la fois, que la foi, c’était quelque chose de beau. Et ça m’a aussi fait remettre en question sur moi : est-ce que je croyais en des choses ? Et sur quoi je croyais. J’ai essayé d’autres choses, je me suis adressé à d’autres religions. Et en fait, je ne savais pas trouver ce que j’avais trouvé la première fois, quand j’avais lu les évangiles, qui était cet amour.
Et j’ai eu un grand chemin et, après, un déclic. Je me suis dit, en fait : comment je veux ? En fait… j’aime Jésus. Je me suis rendu compte que je voulais suivre Jésus, que je voulais suivre son exemple. Et le premier pas, c’était le baptême, parce que je n’étais pas baptisé. Donc j’ai commencé à aller à la messe, à l’église, etc.
Et, pendant une messe, une messe qui était extrêmement belle, une messe en plein air avec 1 000 personnes. Et en fait, c’était quelque chose de tellement beau, je me suis rendu compte que c’était quelque chose de tellement beau, j’avais jamais vu quelque chose d’aussi beau avant : en fait, la dévotion des gens, l’espoir que ça apporte et, justement, l’amour dont je parlais au début, c’est quelque chose qui pouvait se voir partout, sur tous les visages, c’était assez impressionnant. Et moi, je me sentais un peu étranger par rapport à ça, avant : tous les gens et moi… pas trop. Je ne sentais pas trop, justement, l’amour de Dieu, on pourrait dire. Et, au cours de cette messe, j’ai eu cette réalisation-là qui est venue me frapper…mais comme ça ! En fait que Dieu nous aime… et m’aime, moi, particulièrement, ce qui était compliqué à me dire parce que…comme tout le monde, on a des problèmes de confiance des fois. Et c’est compliqué de se dire qu’on s’aime et que quelqu’un d’autre nous aime, et l’amour de Dieu, c’est assez particulier on pourrait se dire parce que…c’est l’amour du créateur, vraiment quelque chose de plus grand que nous, alors que nous, on est tout petits. Parce que je passe d’un moment où je me sens assez seul, (et, en fait, j’avais du mal à me sentir aimé), à un moment où je me rends compte qu’il y a quelque chose, qu’il y a Dieu qui t’aime et qui est toujours là.
Et ça, c’est un grand changement dans ma vie parce qu’avant, j’étais toujours en quête…un truc tout bête, en quête de plaire et je n’étais jamais en paix avec moi-même : en fait, je cherchais à plaire pour pouvoir être aimé. Et en fait, le fait de se rendre compte qu’il y avait cet amour-là qui était au-dessus et qui était toujours là, ça m’a rendu moins sensible à ça. Et j’étais moins dans la recherche, j’étais plus dans l’acceptation : ça m’a permis de mieux m’accepter moi-même et de me sentir plus libre de ce que je faisais, d’être plus moi-même dans ma vie de tous les jours, vraiment tout le temps, et vraiment plus en paix avec le monde, puisqu’en fait, on se rend compte qu’il y a quelque chose au-dessus, que nous, on est tout petits, et que, voilà, le monde suit un peu son cours : on n’est pas le centre du monde, et qu’il y a d’autres choses. Et, du coup, on ne se sent pas forcément coupable de tout, on arrive un peu à externaliser les choses, on arrive à vivre, je pense, à vivre plus simplement, en fait, et à vivre plus en paix : avec le monde, avec les autres et avec nous-même aussi.