Dans un très beau film, Tom Hanks se retrouve sur une île déserte, seul au monde. Il doit alors affronter sa solitude… comme tout un chacun, en vérité. Que ce soit le paysan au milieu de son champ ou le citadin serré dans le métro, tout homme est seul.
Bien que créés comme des êtres de relations, nous sommes seuls face aux grandes questions de l’existence, face à notre histoire et notre avenir. Nous tentons d’ailleurs bien souvent de fuir ce sentiment de solitude à travers mille activités et divertissements. Au milieu de notre vie bien remplie, nous oublions parfois que nous sommes dans un face à face, d’homme à Dieu.
Difficile solitude relationnelle
Nombreux sont ceux qui vivent une solitude quotidienne, solitude de relations amicales, familiales ou professionnelles qui sont pauvres, voire inexistantes. Le sentiment d’isolement ou d’abandon est une réelle souffrance. Nous sommes faits pour la relation et son absence est une épreuve difficile à vivre. Cette solitude est lourde à porter, si elle n’est pas habitée.
Notre solitude peut être habitée
En effet, si nous croyons que Dieu est là, alors elle devient tout autre. Elle ne disparait pas, mais quelqu’un d’autre porte notre souffrance avec nous. Nous ne sommes plus seuls.
Il y a 2000 ans, Jésus, fils de Dieu, est venu sur Terre. Mystère d’un Dieu qui, par amour, a décidé d’endosser toutes nos souffrances pour que rien de ce que nous vivions ne lui soit inconnu. Cette souffrance de la solitude, il l’a vécue jusqu’au bout, en mourant seul sur une croix. Par conséquent, il connaît tout de ce que nous traversons et peut le vivre avec nous, si nous le lui demandons.
Dans la Bible, Jésus nous dit « Je suis avec vous tous les jours ». Quelle promesse ! Jésus est avec toi tous les jours.
Oui, Dieu n’est pas un Dieu lointain qui nous regarderait de là-haut, derrière un coin de nuage ; mais il nous connaît et désire nous rencontrer chacun. Il souffre avec ceux qui souffrent, pleure avec ceux qui pleurent et rit avec ceux qui rient.
Pourquoi est-ce que je ne sens pas sa présence ?
Dieu ne nous imposera jamais sa présence car il nous aime et nous laisse donc libres. Parfois, c’est nous qui choisissons de nous couper de lui, de ne pas lui laisser la place d’agir. Accepter de lui ouvrir mon cœur est le premier pas nécessaire pour sentir sa présence. Le deuxième que je peux faire est de lui demander de venir, de lui confier mes doutes, mes problèmes, ce que je suis et ce qui me fait souffrir. Le troisième est d’éduquer mon regard pour apprendre à déceler dans ma vie les signes de son action. Plus j’apprendrai à le voir à l’œuvre et le remercierai pour cela, plus je le verrai. C’est un cercle vertueux !
Par ailleurs, ça n’est pas parce que nous ne sentons pas la présence de Dieu, que Dieu n’est pas là. Sa présence est surtout une expérience à vivre plutôt qu’à sentir, même s’il arrive que, dans une vie de foi, certains fassent une rencontre très sensible de Dieu. Cela reste l’exception. Dieu ne se limite pas à nos sentiments passagers, mais il est présent, fidèlement. Lui est toujours là. Et nous ? Sommes-nous présents à Dieu ?
Nous pouvons passer tous les jours à côté d’un pauvre dans la rue, assis à la même place, sans jamais prendre le temps de nous arrêter pour le rencontrer. C’est pareil avec Dieu. Il peut être là tous les jours de notre vie, sans que jamais nous nous décidions à nous arrêter pour lui parler. Oui, il y a quelque chose de l’ordre de la rencontre avec Dieu à faire. Quel risque prendrions-nous à lui demander de nous permettre de vivre cette rencontre personnelle ?
Néanmoins, rencontrer Dieu ne signifie pas avoir une vie libérée de toute épreuve. Ainsi, nous pouvons nous demander : si Dieu existe, pourquoi le mal ? Ou encore, Dieu peut-il agir dans notre vie ?
Que toutes ces questions qui nous habitent soient un moteur dans notre quête de sens, pour nous pousser à avancer toujours plus loin à la recherche de la vérité.