Lorsque j’avais 20 ans, ma maman est décédée tragiquement. Cela a été très brutal. Je n’ai pas compris ce qui se passait et très vite, une énorme colère est montée de mon cœur vis-à-vis de Dieu. Je trouvais cette mort tellement injuste ! Ma maman qui était si engagée pour Dieu et toutes ses œuvres était décédée en laissant trois orphelins et un veuf. De plus, elle était morte le jour des 13 ans de mon petite frère !… Ma sœur, elle, n’avait que 10 ans. Ma profonde colère s’étendait aux prêtres et à toute l’Église. Aussi, j’ai cessé toute pratique et j’ai commencé à partir dans toutes sortes de dérives dont je ne parvenais plus à sortir.
Et puis, dans le cadre de mes études, j’ai rencontré Cécile. Elle était catholique, engagée, elle aimait Dieu. Avec une infinie délicatesse, elle est venue régulièrement m’interroger. Elle me demandait pourquoi j’étais en colère, elle me parlait de l’amitié avec le Christ, et combien c’était important pour elle.
Séance tenante ce prêtre s’est rendu disponible et m’a écouté longuement
Un dimanche, je suis parti en Bourgogne sur un coup de tête : je partais retrouver le prêtre qui avait célébré les obsèques de ma mère et qui vivait dans un monastère. Je ne l’avais pas prévenu de ma venue. Séance tenante, ce prêtre a tout abandonné et m’a accompagné dans une très longue promenade et il m’a écouté. Je lui ai dit ma colère, mon incompréhension, ma violence à l’égard de Dieu et ma vie triste, stérile et moche. Je lui ai aussi confié la joie que j’avais d’être avec Cécile. Après m’avoir longuement écouté, ce prêtre m’a proposé de me confesser. Je ne m’étais pas confessé depuis des années. Cela a duré très longtemps. J’ai beaucoup pleuré. J’avais l’impression qu’au ciel, ma maman disait : « Mon fils était mort et il a retrouvé la vie. Mon fils était perdu et il est retrouvé ! »
J’ai retrouvé la joie
Je suis reparti en voiture vers Paris tout serein. Un poids énorme était tombé de mes épaules. Je l’avais laissé là-bas, en Bourgogne. J’étais dans la joie.
Avec Cécile, je suis revenu à la pratique religieuse. C’était une foi d’adulte, une amitié avec Dieu. J’aime à dire que j’ai retrouvé l’amour divin par l’amour humain. Cécile a fait preuve d’une infinie délicatesse et miséricorde pour m’aider à retrouver le chemin de Dieu.