“Pour la première fois, je me sentais aimé tel que je suis, gratuitement”
Quand j’avais 15 ans, j’ai fait une expérience unique. Adolescent, je me trouvais plutôt nul : j’étais en échec scolaire et je n’arrivais à rien.Je ne suis pas né dans une famille chrétienne. Pourtant, le jour où un prêtre m’a invité à jouer de la musique, je me suis senti interpellé par Dieu. J’ai fait l’expérience de l’existence de Dieu, et plus que ça, j’ai compris qu’il voulait le meilleur pour moi.
« C’est moi qui m’étais éloigné de lui avec mes actes mauvais»
A 18 ans, j’ai même décidé de rentrer dans un couvent. J’ai découvert la vie spirituelle, la prière, c’était formidable. Au bout d’un an, j’ai dû quitter le couvent à cause de ma santé, et j’en ai voulu à Dieu. Je ne comprenais pas ce qu’il m’arrivait car j’aurais voulu passer toute ma vie dans ce lieu où j’étais heureux. Alors, en quittant ce couvent, pour gagner ma vie, j’ai utilisé le don que j’avais reçu : la chanson. Et plus j’avais de succès, plus je gagnais d’argent, plus je faisais la fête. Progressivement je m’éloignais de Dieu. J’ai même commencé à me droguer et je suis tombé dans une dépression profonde. Je me disais : « Est-ce que ma vie mérite d’être vécue finalement ? » Nos échecs nous entraînent à penser qu’on ne mérite plus de vivre.
A ce moment, mon erreur était de penser ma vie comme un échec. Un jour, on m’a proposé une nouvelle drogue, plus dure que celles dont j’avais l’habitude. J’ai pris conscience du fait que si je disais « oui », je ne pourrai plus jamais dire « non ». Pour la première fois, j’ai eu la force et la volonté de dire « non ». En rentrant chez moi et je me suis mis à hurler : « Mais Seigneur, qu’est ce que tu attends de moi ? Moi j’ai envie d’être heureux aujourd’hui, pas dans 10 ans! Aujourd’hui. » J’en voulais à Dieu : « Mais pourquoi tu es parti ? » Puis j’ai compris que ce n’était pas lui qui s’était éloigné de moi. C’est moi qui m’étais éloigné de lui avec mes actes mauvais. Prendre conscience de cela m’a rendu très heureux. Je suis revenu vers Dieu petit à petit, grâce à une chose étonnante : la confession. J’allais trouver un prêtre chaque mois et je lui disais tout ce que j’avais fait. J’avais besoin d’être pardonné. J’avais aussi besoin d’apprendre à me pardonner : le mal que j’avais fait, et le mal que je m’étais fait. J’ai commencé à découvrir qui j’étais vraiment. En découvrant qui on est, on répond à l’appel de Dieu. Dieu ne nous demande pas quelque chose d’impensable, d’insurmontable. Il nous demande de devenir pleinement nous-mêmes.
« Jésus n’est pas une opinion. Il a réellement existé.»
Ce que je voudrais dire à ceux qui n’ont pas encore rencontré Jésus, c’est qu’il n’est pas une opinion. Il a réellement existé. Peut être que certains pensent qu’il n’est pas Dieu. Ce que je souhaite à chacun, c’est de rencontrer personnellement Jésus et de faire alors l’expérience qu’il est Dieu et qu’il est vivant. Dieu veut ce qu’il y a de meilleur pour chacun de nous. On l’expérimente quand on est ouverts et attentifs à sa présence dans nos vies. Dieu ne nous forcera jamais. Par amour il nous laisse totalement libre. J’espère que chacun pourra faire un jour cette expérience.