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« J’ai trouvé auprès des personnes détenues, une capacité d’amour qui m’a impressionné. »

Témoignage de Gilles
Des questions existentielles sur sa mission de vie conduisent Gilles à la rencontre des personnes détenues. C’est à leurs côtés qu’il va découvrir l'éclat de l’amour dans les nuits de nos vies.

Je m’appelle Gilles. Et je suis musicien depuis l’âge de 7 ans. Je n’ai jamais arrêté de jouer du piano. Alors j’ai étudié, comme tout le monde, dans un conservatoire. J’ai ensuite rejoint le Conservatoire de Paris, dans lequel j’ai rencontré beaucoup de monde, qui m’a permis ensuite d’accéder, quelque part, d’une certaine façon, à une carrière de musicien.

Pour moi, la réussite, c’était vraiment voyager beaucoup, un peu comme un homme d’affaires : d’un pays à l’autre on me connaît, on parle de moi…la célébrité. J’étais vraiment prêt à tout faire pour y arriver. Je me suis lancé dans un rythme de travail, un peu effréné : je ne reculais pas devant les déplacements, alors que j’avais une famille, deux enfants. J’ai été amené à devenir combattif : j’avais, je croyais, comme un certain nombre de personnes que, finalement, c’était dans la lutte qu’on pouvait réussir.

Tant et si bien que je me revois un jour, dans une plus grande difficulté. Je me suis aperçu progressivement que des nœuds se nouaient : je m’étais fâché avec quelques personnes. Et des tensions naissaient dans ma famille, y compris dans mon cadre de travail habituel, le conservatoire où j’enseignais : une situation qui se resserrait, un petit peu comme un filet, un piège dans lequel je me trouvais pris.

Et je me rappelle très bien ce jour où, une période de vacances. Nous étions dans un bel endroit : l’Île de Ré. Nous campions, comme nous le faisons toujours. Et, un après-midi, que tout le monde était allé se baigner, je me retrouve seul devant notre tente à réfléchir. J’ai eu la nécessité de relire mon existence : et pas seulement, le passé proche ou les derniers évènements, mais toute ma vie, depuis mon enfance, pour comprendre ce que j’avais pu faire pour en arriver à cette situation de tension, de blocage qui faisait que l’avenir devenait plus difficile. Je me suis aperçu que j’étais la cause de ces conflits, de ces blocages, de ces tensions, de ces portes fermées. J’ai retrouvé dans mon enfance la violence subie, des paroles souvent répétées : « Mon fils, tu réussiras. Tu es doué. Il faut que tu fasses carrière ! » Bref, ce moment d’introspection a été un moment décisif, une prise de conscience.

Peu après, il s’est trouvé que j’ai pu entendre la conférence d’un prêtre qui parlait de l’amour des parents pour leurs enfants, plus particulièrement pour leurs adolescents, en termes tout à fait vibrants. C’était un peu nouveau pour moi, d’entendre dire : « Parents, dîtes à vos jeunes : « Je vous aime ! Je t’aime ! » », prendre du temps spécialement pour eux. Pour moi, c’était nouveau, mais c’est la parole qui m’a tout à fait bouleversé. Et je me suis senti démonté, comme un château de cartes s’écroule. Je me suis retrouvé dans une émotion indicible, très, très puissante : cette idée qui s’est mise à germer de plus jamais recommencer un cycle d’années sans dire à mes proches que je les aimais.

J’ai pris alors cette décision d’avoir des rencontres régulières aussi, avec le Seigneur, comme point de ressourcement que je ne pouvais plus, désormais, éviter. Peu de temps après, j’en parle à un prêtre. Il me dit, je me rappelle très, très bien ses mots, je le revois encore me dire : « Eh bien, Gilles, c’est l’amour que tu as, c’est ton amour. Simplement, il est mal dirigé. » Ça m’a vraiment réconforté parce que je n’ai pas eu une critique : il ne m’a pas stigmatisé en me disant « c’est pas bien » ou alors « c’est dommage » … peu importe. Il a reconnu en moi une capacité forte d’amour que je me reconnaissais quand même aussi. Je lui ai dit que je voulais arriver à prier Dieu tout au long de la journée, ce besoin de retrouver Dieu dans le silence. Et je n’ai jamais cessé : tous les matins depuis ce temps-là. Besoin également le soir, de le retrouver après le travail. J’attendais ce moment. Et je peux dire que ça a vraiment structuré ma vie : ma vie a été, tout à fait, changée, renouvelée complètement.

Et dans cette prière, c’était comme un chemin, un chemin de pardon, quelque part. j’avais du mal encore à recevoir, à reconnaître le pardon de Dieu pour moi, pour ma vie passée. Je lui ai demandé : « Mais qu’est-ce que tu veux de moi ? Où est-ce que tu me mènes ? Pourquoi ? Pourquoi tout ça ? »

Et j’ai senti cet appel à rejoindre les personnes, justement, dans la détresse. Peut-être avais-je vu ma misère pour, peut-être, à la mesure de mes moyens, accompagner d’autres personnes qui seraient dans la difficulté. Et je me suis rappelé avoir travaillé en prison quelques années auparavant. Et je me suis dit : « C’est peut-être une réponse. » Et c’est ainsi que j’ai commencé à entrer à la prison pour rencontrer des personnes détenues. Ça s’est enchaîné de façon très rapide, très naturelle. Et c’est ainsi que je me suis dit : « C’est peut-être une vraie réponse. »

Par la suite, j’ai rejoint l’aumônerie de la prison. Et là j’ai pu, avec beaucoup plus de régularité, fidélité, parler, écouter, surtout écouter, accompagner, être avec des personnes dans un dénuement complet.

Et je trouve toujours, auprès des personnes détenues, une capacité d’amour qui m’a impressionné, qui m’impressionne toujours : c’est un peu comme si, dans le dénuement, finalement, le cœur prenait beaucoup plus de place, un peu comme si, ces personnes, paradoxalement, étaient plus libres que nous qui sommes dans la vie courante, avec beaucoup de biens.

Peut-être que c’est, dans cette pauvreté, justement, que le cœur bat plus fort.

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