Ce matin, au bureau, j’ai croisé un collègue dont la gentillesse m’a fait du bien. Un lundi matin, ce n’est pas gagné ! J’ai réalisé soudain que, depuis des années, je m’étais habituée à ses attentions discrètes et à son humour bienveillant. Revenant sur mes pas, je lui ai demandé quel était le secret de sa bonne humeur communicative. Surpris, il m’a dit que sa journée avait mal commencé : il venait de congédier un fournisseur négligent et avait failli se faire renverser sur le parking par un chauffard qui l’avait, de surcroît, insulté. Mais, a-t-il ajouté, « je ne vais pas t’imposer mon agacement ».
Tu trouves ta vie professionnelle stressante et dure en ce moment ? Les relations avec ton supérieur hiérarchique, ou avec tes collaborateurs, sont tendues ? La culture de la performance et de la compétition, si présente dans le monde du travail, est souvent source de tension au sein d’une équipe. Si l’on n’y prend garde, la pression subie par chacun peut rapidement polluer les rapports interpersonnels. Et si l’on essayait de pratiquer la fameuse règle d’or, reprise dans l’évangile : « tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi » ?
« Bienheureux les doux, car ils recevront la terre en héritage », déclare le Seigneur dans la Bible. Cette affirmation semble contredite par les guerres de toute sorte qui revendiquent un bien à conquérir. Ou par les noms d’oiseaux que se donnent en période d’élection les représentants des partis politiques de tout poil. Mais les doux ne sont-ils pas plutôt ceux qui défendent une « tout autre terre », comme l’affirme le pape François ? Ceux qui se battent pour préserver la paix intérieure, la relation avec Dieu et les autres, « la miséricorde, la fraternité, la confiance et l’espérance » ?