N’as-tu jamais été ému en voyant dans la rue un couple âgé se promener main dans la main ? Je vois quasi-quotidiennement un couple faire le tour du quartier. Lui, plutôt alerte, soutenant son épouse, qui s’appuie sur ses bâtons de marche pour avancer tant bien que mal. Qu’il pleuve ou qu’il vente, ils font leur petite promenade quotidienne. Une vie passée à s’aimer, à se toucher, une tendresse qui saute aux yeux par la délicatesse avec laquelle monsieur conduit madame et l’abandon confiant de madame qui s’appuie sur son époux. Cela m’émeut au plus haut point à chaque fois que je les vois.
Je crois que nous sommes tous assoiffés de tendresse et pourtant elle est si galvaudée. Tantôt trop érotisée, tantôt trop féminisée, elle est parfois présentée comme l’apanage des faibles. Dans un monde dur, il faut être dur pour s’imposer.
Et pourtant… Si tu es parent, tu sais bien comme le sourire innocent d’un enfant peut faire s’écrouler les murailles de ton autorité parentale et toutes tes résolutions ! Oui, la solution pour éviter une surenchère d’endurcissement de cœur est parfois justement la tendresse. Une caresse, un sourire, un mot doux… et l’armure est fissurée ! Quel couple n’a jamais fait cette expérience, au milieu du silence glacial suivant une dispute, qu’une petite attention délicate peut réchauffer les cœurs endurcis et briser le mur de la rancœur ?
Cette tendresse est difficile, il y a tant de moments où notre cœur se ferme. Peut-être souffres-tu de n’avoir personne envers qui déployer ta tendresse.
Croyant ou non-croyant, dans la Bible il est écrit : « Même si les montagnes s’écartaient, si les collines s’ébranlaient, ma fidélité ne s’écarterait pas de toi, mon alliance de paix ne serait pas ébranlée, – dit le Seigneur, qui te montre sa tendresse. » La tendresse de Dieu pour toi est de toute éternité. Alors, réfugie-toi dans ses bras, lui qui t’attend inlassablement !
