Qu’elle fait parfois envie cette joyeuse innocence des enfants qui n’ont pas encore le sac à dos bien rempli de tous les soucis de nos vies d’adultes. Sac à dos qui, d’ailleurs, est un modèle de robustesse quand on voit la taille des blocs de pierre qu’il peut supporter ! Ce qui est étonnant avec les soucis, c’est qu’ils ont une capacité de reproduction assez hallucinante et qu’il y a une synchronisation parfaite pour que, à peine un souci éliminé, un autre apparaisse aussitôt ! Surtout, il y a une loupe intégrée au sommet du sac à dos qui fait que, non seulement la taille du souci paraît souvent beaucoup plus grande qu’elle ne l’est réellement, mais aussi qu’on ne voit qu’eux !
Les soucis arrivent même à nous gâcher les meilleurs moments : ces temps joyeux en famille ou entre amis où, insidieusement, ils apparaissent dans un coin de nos têtes et nous titillent, jusqu’à ce qu’on leur accorde notre attention et que la légèreté du moment s’évapore aussitôt. Le pape François a plusieurs fois répété « Ne vous laissez par voler la joie » ! Qu’il avait raison !
Croyant ou non-croyant, dans la Bible il est écrit : « Ne vous faites pas de souci pour demain : demain aura souci de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine. » Oui, ce qui peut te donner cette assurance tranquille de déposer ton sac à dos pour aujourd’hui, c’est cette attention de Dieu, ton Père du Ciel, qui sait ce dont tu as besoin. Il est en effet aussi écrit : « Regardez les oiseaux du ciel : […] votre Père céleste les nourrit. Vous-mêmes, ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? »