Lors d’une randonnée de plusieurs jours en forêt, j’ai fait l’expérience – je l’avoue, avec un peu d’appréhension avant le départ – d’un style de vie très simple : repas, hébergement, sanitaires… J’ai redécouvert que la sobriété choisie ou acceptée est libératrice et que l’on peut vivre intensément avec peu. Et si la sobriété était un état d’esprit, avant même d’être un style de vie ou un argument dans un programme politique ?
Je ne sais pas ce qu’il en est exactement pour le chameau !
Mais que tu sois croyant ou pas, tu constates peut-être que tu es souvent préoccupé par des choses de peu d’importance, attiré par les apparences, avide de plus… Au risque de ne pas être présent à la réalité, sensible à la beauté qui nous entoure, disponible aux multiples possibilités qu’offre la vie.
Le contact avec la nature nous simplifie. En la contemplant, notre regard s’élargit et nous apprenons à voir au-delà du visible, des apparences, comme nous y invite cette parole de la Bible :« Observez comment poussent les lis des champs : ils ne travaillent pas, ils ne filent pas. Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’était pas habillé comme l’un d’entre eux. ».
Vivre sobrement, ou simplement, c’est d’abord un état d’esprit. C’est me détacher du superflu pour m’attacher à l’essentiel, me désintéresser du superficiel pour entrer dans la profondeur de mon cœur, renoncer à ce que je n’ai pas pour me réjouir de ce que j’ai.