Le coup de klaxon parce que la voiture de devant ne démarre pas au quart de tour, les yeux rivés sur le portable dans l’attente d’une réponse qui tarde, l’explosion à la vue des chaussures en bazar dans l’entrée comme tous les soirs, le petit dernier qui trépigne parce qu’il n’arrive pas à débloquer sa fermeture éclair, ça vous évoque quelque chose ? L’impatience est un trait de caractère bien distribué dans nos sociétés numériques du « tout, tout de suite » !
Si l’impatience est parfois salutaire, elle exprime souvent une souffrance : tension, frustration, colère, découragement, inquiétude etc. Tu te décourages parce que tu as échoué ; tu te mets en colère contre ton enfant capricieux ou tu es agacé par telle manie de ton conjoint ; tu es handicapé ou malade et tu aurais besoin d’être rassuré, mais les réponses se font attendre. Dieu lui-même tarderait-il à venir à ton aide ?
L’apôtre Jacques, dans la Bible, nous enseigne la sagesse, que nous soyons croyant ou non : « Voyez le cultivateur : il attend les fruits précieux de la terre avec patience, jusqu’à ce qu’il ait fait la récolte précoce et la récolte tardive. Prenez patience, vous aussi, et tenez ferme car la venue du Seigneur est proche. » Ce cultivateur patient, c’est aussi Dieu lui-même, avec nous. « L’amour est patient, il est plein de bonté », confirme l’apôtre Paul.
La patience repose sur notre confiance en Dieu. Ce n’est pas la résignation. Au contraire, patienter, c’est espérer. Patienter, c’est vivre le temps présent, être davantage présent à soi-même et aux autres. La patience est cette disposition de l’âme qui t’aide à consentir au temps et à respecter le rythme des autres, à supporter l’adversité, à persévérer dans l’action, à attendre sans t’irriter ce qui tarde à venir.