Y a-t-il en toi une part de Dalida ou d’Alain Delon qui chante « paroles et paroles et encore des paroles que tu sèmes au vent » ? Oui, tous nous sommes abreuvés de paroles, d’informations, de notifications à longueur de journée, mais combien sont balayées par le vent et combien retenons-nous ?
N’as-tu jamais envie de dire stop à toutes les sollicitations ? Entre les collègues, les enfants, les groupes Whatsapp, les infos, les séries… Trop d’informations à ingurgiter ! Avec pour conséquence de ne pas retenir grand-chose, une information étant vite effacée par la suivante. N’as-tu jamais lu une page de livre ou un article, en arrivant à la fin et ne sachant plus quel était le début ?
Quel dommage, car nous finissons par subir cette immédiateté qui coupe court à toute réflexion et nous aussi devenir des hommes et des femmes d’un instant. Comment nous construire si nous n’avons pas de racines solides, de paroles qui nous tiennent debout, nous ouvrent l’esprit, élargissent notre horizon ? De paroles sur lesquelles fonder notre vie ? Notre identité profonde dépend d’ailleurs d’une parole, celle de nos parents qui nous ont transmis un nom et un prénom, celle de Dieu qui nous dit « Tu es mon fils bien-aimé ».
Nous sommes sensibles aux paroles, il y en a qui nous marquent et nous blessent. Nous pouvons garder en mémoire pendant des années des paroles de condamnation prononcées contre nous. Au contraire, certaines paroles d’encouragement sont des baumes précieux. Sommes-nous des vecteurs de paroles bienfaisantes ou de paroles qui tuent ?
S’il y a bien une parole dans laquelle nous pouvons nous enraciner, c’est celle de Dieu justement. Croyant ou non-croyant, il t’est dit dans la Bible : « Elle est vivante, la parole de Dieu ». Est-ce que tu as pour habitude de la lire ? De l’écouter ? De la méditer ? Si elle est vivante, cela veut dire qu’elle peut t’habiter, te transformer, à condition que tu décides de te laisser faire.