Tous, croyants et non croyants, il nous arrive de nous poser ces questions : “Où es-tu Dieu lorsque je souffre ? Lorsque j’en bave, lorsque ma vie est lourde, pesante… lorsque l’épreuve se fait trop grande, trop longue : où es-tu Dieu ?! Toi que l’on dit Amour, Toi que l’on dit tout-puissant, pourquoi cette insurpassable souffrance ? Pourquoi ne sembles-tu pas agir ? Pire : pourquoi ce silence ? Oui, où es-tu et que fais-tu ?”
Je crois qu’il est bon de ne pas les fuir. Je voudrais simplement vous partager ici mes découvertes sous forme de propositions :
- Poser ses questions et incompréhensions. Le mal fait scandale, il est juste d’en souffrir et de le rejeter avec force. Demander comme Job dans la Bible « Pourquoi Dieu donne-t-il la lumière à un malheureux, la vie à ceux qui sont pleins d’amertume ? », c’est distancier la souffrance, pour l’interroger. C’est refuser d’en être écrasé, ce qui serait victoire de la mort.
- Adresser à Dieu ses questions. C’est tourner son regard vers plus grand que soi, vers plus lumineux que les ténèbres ambiantes. C’est poursuivre la relation avec Dieu, avec soi, avec autrui.
- Attendre et espérer. La Bible nous dit « Car moi, je connais les pensées que je forme à votre sujet – oracle du Seigneur –, pensées de paix et non de malheur, pour vous donner un avenir et une espérance. » (Jérémie 29)
Dieu peut être long. Il n’a pas le même temps que nous, vous me direz : le nôtre est limité quand le sien est infini. Et Lui a confiance en nous, en notre capacité d’endurer et combattre quand nous ne cessons d’en douter. S’armer de patience est donc essentiel, en gardant en tête qu’à l’heure qu’il a choisie, il interviendra pour nous.