« On ira tous au paradis… même moi… » : les paroles de cette chanson de Michel Polnareff, au début des années 70, ne sont pas tirées de la Bible ! Mais pourquoi ne pas y voir l’expression d’une aspiration plus ou moins consciente et universelle à « un paradis », un lieu désirable où tous auront leur place ?
Irons-nous vraiment « tous au paradis », « qu’on croie en Dieu ou qu’on n’y croie pas », « qu’on ait fait le bien ou bien Ie mal », comme le dit la chanson ? Cette question peut te hanter, lorsque tu penses à ceux qui ne croient pas, qui rejettent toute idée de Dieu ou font le mal : si Dieu est juste, accueillera-t-il tous les pécheurs au moment de leur mort ?
La Bible nous révèle que Dieu est à la fois juste et plein d’amour. Nous avons une idée très humaine, presqu’innée de la justice. Un enfant n’apprend-il pas très tôt à dire : « c’est pas juste ! » ? Notre notion de la justice nous fait oublier que celle-ci n’est qu’un premier pas, si nécessaire et indispensable soit-il.
Dieu ne refuse pas la justice. Il l’intègre et la dépasse dans un événement plus grand où l’on fait l’expérience de l’amour, fondement d’une vraie justice. Ce qui fait dire à saint Augustin : « Il est plus facile pour Dieu de retenir sa colère plutôt que sa miséricorde ». La miséricorde est le mot-clé pour indiquer l’agir de Dieu envers nous. Elle illustre son comportement envers celui qui fait le mal, lui offrant une nouvelle possibilité de se repentir, de se convertir et de croire. Car Dieu « veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la pleine connaissance de la vérité », écrit saint Paul.
Ainsi, nous devons être pleins d’espérance concernant ceux dont nous jugeons qu’ils meurent en étant loin de Dieu, car ils pourront le choisir jusqu’au dernier moment !