Fin août, un sondage auprès de consommateurs révélait qu’à peine un peu plus d’un Français sur 10 se sentaient « en pleine forme » au retour des vacances. Plus de la moitié de nos compatriotes évoquaient « fatigue », « stress », « manque de vitalité » et « problèmes de sommeil ». Evincé de la vie ordinaire, le repos boude les vacanciers ! Le concept même est vu avec suspicion… Ne sommes-nous pas inquiets dès qu’un proche ose avouer qu’il a « besoin de se reposer » ?
Tu t’interroges parfois sur ta légitimité à te reposer ? Malgré les signaux de fatigue qui t’alertent, tu as du mal à lâcher prise ? Peut-être es-tu grisé par tes propres capacités et responsabilités, pressé par ton entourage à faire toujours plus et mieux, débordé par de multiples occupations ou par tes devoirs de mère ou de père de famille… Pourtant, la nature nous enseigne que le repos est une activité en soi de tout organisme vivant.
Dès les premières pages de la Bible, dans le récit poétique de la Création, il est question du repos de Dieu : « Dieu bénit le septième jour : il le sanctifia puisque, ce jour-là, il se reposa de toute l’œuvre de création qu’il avait faite. » Oui, Dieu se repose pour contempler son œuvre !
C’est une invitation à te reposer toi aussi : t’arrêter un instant pour te reconnecter au réel, qui est plus grand que ton activité, aussi essentielle soit-elle ; t’arrêter de produire pour accueillir le don gratuit de la vie ; t’arrêter d’agir pour réfléchir ; arrêter de consommer ta vie pour la contempler ; arrêter de vivre hors de toi pour chercher Dieu en toi ! Lâcher humblement le volant de ta vie pour le laisser entre les mains de Dieu.