Le premier jour de leur vie éternelle

“Lorsque ma grand-mère de cœur est morte, j’ai pleuré, pleuré. Je me suis rappelé tout le bien qu’elle nous avait fait pendant des années, puis j’ai remercié le ciel pour cette vie lumineuse et simple. A l’inverse, plus tard à la mort d’un ami j’ai crié ma rage au Bon Dieu. La vie fauchée d’un gars imparfait mais génial, cette mort-là, je ne la comprenais vraiment pas.

Pourquoi pleurer, remercier ou crier ? A quoi bon faire mémoire ? Nous arrivons à ce moment de l’année où nous pouvons particulièrement prier pour nos morts, ceux que nous avons aimés et ceux dont nous avons parfois attendu l’amour en vain.

Notre deuil comporte plusieurs étapes, chacune à vivre honnêtement et courageusement car elle nous apporte quelque chose. L’une d’elles sera sans doute celle des larmes ; nos larmes font partie de nous, elles expriment notre vie. Il s’agit de pleurer pour mieux choisir la vie ensuite.

Une autre étape est de se souvenir. Faire remonter les souvenirs, bons et mauvais, peut être difficile mais cela nous permet d’accepter le réel. Qu’il est cruel ce bonheur cassé ! Les fruits du bonheur et de l’amour partagé, eux, sont éternels,  et l’on peut en vivre indéfiniment malgré l’absence. Et lorsque la relation a été difficile, la fin permet d’accueillir ce qui a été donné et d’oser le pardon réparateur. La mort force à entrer dans une vie nouvelle. Pour celui qui est parti et pour celui qui reste, la relation change de mode et permet de donner son merci ou son cri. Remercier pour ce qui fut donné, pardonné, bâti ; pour l’amour discret, incompris.

Tout cela, Dieu nous donne de le vivre. De pleurer, car Il nous console. De faire mémoire, car Il est dans cet amour qui dure. De Lui crier notre sentiment d’injustice ou notre frustration, car Il nous écoute.

Au plus profond de notre âme ou à travers nos frères les hommes, Dieu ne nous laisse pas seul.

En route pour l’au-delà ?

C’est aussi ce que nous fêtons ces jours-ci et ce que nous rappelle violemment chaque mort : nous ne sommes sur terre qu’en escale. Notre éternité, nous l’avons déjà commencée. Notre camp, nous le choisissons. Chaque jour nous nous décidons pour le bien ou le mal, pour l’amour ou l’absence d’amour, pour le paradis ou l’enfer. Alors, un défunt qui a fait du bien sur terre, pourquoi ne continuerait-il pas d’en faire depuis le ciel ? Un défunt dont on n’a pas vu le bien, pourquoi justice ne serait-elle pas faite ? Prions donc pour ceux dont le combat terrestre est fini. Que Dieu les accueille ! Qu’ils reposent en paix !

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