La journée avait commencé comme une journée normale et bascule d’un coup : une réunion au cours de laquelle on apprend son licenciement, un rendez-vous médical qui révèle une maladie incurable, un coup de fil qui annonce l’accident mortel d’un proche… Chacun de nous a sans doute déjà expérimenté ces instants précis au cours desquels une partie de notre existence est changée à jamais, ces rendez-vous dont on sort sonnés, complètement abattus et que l’on ressasse en boucle pendant un bon bout de temps.
Comment se relever ? Comment trouver la force d’avancer après de telles annonces ? Je ne vous apprendrai rien en vous disant qu’il faut du temps, beaucoup de temps et de patience pour traverser le choc, vaincre le déni, surmonter le délitement de ce qui constituait notre vie, avant enfin de commencer à remonter la pente. Un pas après l’autre. Cette rengaine si facile à énoncer et parfois tellement insurmontable à appliquer.
Il faut de l’amour, beaucoup d’amour. De l’amour envers toi-même, car tu as le droit de souffrir, tu as le droit de ne pas y arriver et de le dire. De l’amour de ceux qui t’entourent, car je te souhaite de ne jamais avoir à traverser une épreuve seul, mais de pouvoir toujours compter sur une épaule amicale ou familiale sur laquelle pleurer, d’avoir toujours un numéro à appeler lorsque tu n’y arrives plus et que tu as besoin d’un coup de pouce. De l’amour de Dieu aussi car lorsque le coup de massue s’abat, nécessairement nous cherchons le sens d’une telle épreuve. Pour certains, cette épreuve agit comme un repoussoir qui éloigne de Dieu le plus possible, alors que d’autres, en se questionnant sur le sens de la vie, vont finir par tomber dans les bras de Dieu.
Croyant ou non-croyant, je te souhaite de faire cette expérience du psalmiste dans la Bible qui dit : « Dans ma détresse, j’ai crié vers Dieu, et lui m’a répondu. ». Oui, tu as le droit de crier vers Dieu, de lui hurler ta souffrance, ta détresse, ton incompréhension. A Lui tu peux tout dire. Qui sait, peut-être te répondra-t-il ?