Parfois, c’est tellement dur de saisir la main qui nous est tendue, sans même parler d’oser demander un peu d’aide. Orgueil, volonté de tout maîtriser, peur d’être redevable, peur de décevoir… quelle que soit la raison, il est difficile d’être simple et de reconnaître que oui, j’ai besoin d’aide.
Rendez-vous en Samarie il y a 2 000 ans. Nous sommes au milieu du jour, l’heure la plus chaude de la journée. Chacun reste à l’ombre, sauf un homme qui attend à côté du puits légèrement à l’écart de la ville. Arrive une femme à qui il demande « Donne-moi à boire ». Cet homme, c’est Jésus. Etant le Fils de Dieu, sans doute aurait-il pu faire jaillir l’eau du puits, faire apparaître une cruche remplie ou trouver un autre moyen pour s’abreuver. Car oui, c’est assez humiliant pour un homme, de devoir demander de l’aide à une femme, qui plus est pour un juif à une samaritaine. Pourtant, il choisit de le faire, de se mettre à sa hauteur, pour pouvoir la rencontrer et se révéler à elle. Y-a-t-il plus belle attitude que de se rendre délibérément inférieur à l’autre pour lui permettre d’exister ?
Croyant ou non-croyant, entends cette parole prononcée par Jésus il y a 2 000 ans, qui s’adresse à toi, personnellement, aujourd’hui : « Donne-moi à boire ». Oui, c’est à toi que Jésus parle, c’est devant toi qu’il se rend petit et vulnérable. C’est parfois à travers des mains tendues qu’il choisit de se manifester à toi. Vas-tu accepter de rentrer en relation avec lui ?