Encore une contrariété ?

Cet hiver a été, pour beaucoup, placé sous le règne des microbes. Ici en tout cas, les enfants ont partagé leurs miasmes et leurs réveils nocturnes semaine après semaine. Nous avons aussi connu une panne de chaudière et une panne d’eau chaude, en plein janvier, pendant quelques jours. Dans ces moments-là, un sentiment de ras-le-bol, voire de découragement me saisit. Pas toi ?

Au milieu de toutes ces petites difficultés, un jour que je râlais en voiture, j’aperçus une femme en train de se laver les cheveux dans la rue, au-dessus d’une bouche à incendie. Par – 2 degrés. Qui étais-je pour me plaindre, bien au chaud dans ma voiture ?

Trop souvent, pris par nos soucis du quotidien nous avons du mal à prendre du recul et considérer les choses à leur juste place. Parfois, nous nous sentons écrasés par des fardeaux qui sont objectivement très lourds à porter. A d’autres moments en revanche, nous pouvons faire des montagnes de petites contrariétés qui ne sont pas si graves en soi.

Croyant ou non-croyant, dans la Bible, Dieu te pose une question pleine de bon sens : « Qui d’entre vous, en se faisant du souci, peut ajouter une coudée à la longueur de sa vie ? » Très honnêtement, à part m’arracher les cheveux et répandre un vent de mauvaise humeur autour de moi, ai-je obtenu quoi que ce soit par mon inquiétude ?