Il y a quelque chose de tendre et de rassurant à voir un enfant se laisser consoler dans les bras de son père ou de sa mère. Si les larmes ne sont pas encore séchées sur les joues de l’enfant, la promesse d’un apaisement est là, la peine est partagée, comme prise en charge par ce parent qui l’aime. L’enfant le sait, il le sent, il n’est plus seul dans son chagrin.
Parfois, il m’arrive d’envier l’enfant que je ne suis plus.
Toi qui souffres en ce moment, sans une épaule sur laquelle pleurer, un cœur attentif à qui confier ta peine, ton angoisse, ce drame intime, peut-être te raisonnes-tu en pensant que ce sont les enfants que l’on console, qu’à ton âge, on assume les épreuves de la vie, on n’ennuie pas les autres avec ses « problèmes ». Pourtant, tu te dis parfois que cela te ferait tellement de bien de verser tes larmes entre les bras d’une personne compréhensive.
Dans la Bible, Dieu se manifeste souvent comme celui qui console, qui réconforte. C’est ainsi qu‘il s‘adresse à son peuple, par la bouche du prophète Isaïe : “Comme un enfant que sa mère console, ainsi, je vous consolerai. Oui, dans Jérusalem, vous serez consolés.”
Quelle tendresse dans ces paroles ! Dieu est sensible aux larmes de son enfant. Que tu sois croyant ou non croyant, il veut te consoler par sa Parole, par sa présence discrète à tes côtés, parfois aussi en t’envoyant, de manière inattendue, quelqu’un à qui parler et qui va te comprendre.