Les récents débats sur la « fin de vie », à l’Assemblée Nationale, ont ramené sur le devant de la scène une réalité dont nous avons oublié qu’elle est constitutive de toute vie humaine : la mort. Et comme pour conjurer le sort, le mot a été progressivement évincé : n’ayant pas de prise sur la mort, on voudrait maîtriser la fin de vie.
Si, toi aussi, tu as peur de la mort, c’est normal. D’un point de vue purement humain, la mort est incompréhensible et scandaleuse. Alors nous en refoulons l’idée. Face à l’inconnu, nous préférons ne pas y penser. Et si l’acceptation de notre finitude nous ouvrait au contraire un nouvel horizon, plus vaste et plus grand que le produit de notre seule imagination ?
« Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »
Croyant ou non, n’attends pas le dernier moment pour laisser résonner en toi ces paroles du Christ, rapportées dans la Bible ! La foi en la résurrection ne nous prémunit pas contre l’angoisse devant la mort d’un être cher ou dans la perspective de notre propre mort. Mais elle nous assure que l’amour a vaincu la mort et que celle-ci est un passage vers la vie éternelle avec Dieu, plénitude d’amour où il n’y aura plus ni larmes ni souffrance.
C’est cette vie future qui donne le sens, la perspective de notre vie terrestre, comme un phare éclairant de très loin pour conduire le bateau à bon port. Au lieu de nous inquiéter de notre mort à l’avance, gardons les yeux fixés sur ce Dieu qui nous aime et nous attend. Vivons dès aujourd’hui en sa présence. Et redisons avec sainte Thérèse de Lisieux : « C’est la confiance et rien que la confiance qui doit nous conduire à l’Amour ».
