Je m’appelle Odile. J’ai 64 ans, infirmière, mère de famille nombreuse et grand-mère. Je peux vous dire que j’étais d’une famille catholique, oui. J’ai eu des parents qui étaient des saints, sûrement, mais j’ai eu une éducation très stricte où on m’a présenté un Bon Dieu qui n’était pas particulièrement attrayant.
Et à 18 ans, j’ai tout laissé tomber. Et, comme je ne fais jamais les choses à moitié, j’ai vraiment tout laissé tomber : il ne fallait plus me parler ni d’Église, ni de prêtre, ni de curé, ni de rien du tout…le Seigneur à la rigueur, et encore…
Et puis je me suis mariée avec un homme qui était scientifique et anticlérical. Donc, pendant des années, excusez-moi l’expression, mais j’ai « bouffé du curé ». Et on s’est retrouvés, mon mari et moi, avec nos deux aînés, à Cherbourg. Et là, à Cherbourg, c’est très amusant, mais j’ai été cernée par des cathos, mais des cathos heureux, parce que ça existe. Et, dans mes amies, j’avais une amie, particulièrement, avec des tas de problèmes familiaux, des tas de problèmes de santé, mais qui rayonnait. Mais elle m’agaçait ! Elle m’agaçait comme c’était pas permis, jusqu’au jour où je lui ai dit : « Mais, bon sang de bois, Claire, qu’est-ce que tu as plus que moi pour être toujours heureuse ? Et elle m’a répondu le plus naturellement du monde : « Moi, j’ai rencontré le Seigneur et Il a changé ma vie. » Alors là, moi, ça m’a fait doucement rigoler. Mais elle m’a dit : « Viens et vois. »
Et elle m’a emmenée, donc, dans des groupes de prière catholiques. Et là, j’ai été très étonnée parce que je me demandais si j’étais tombée dans une secte, mais pas du tout. Et, malgré cette nouvelle façon de prier, cette nouvelle façon d’aimer, disons-le, je savais que c’était là où j’allais trouver mes réponses. Alors ça, c’était la première étape.
La deuxième étape, elle m’a dit : « Je t’emmène en pèlerinage. » Je me suis dit : « Voilà autre chose… », mais, puisque j’avais commencé, on y va. Je suis donc arrivée dans ce lieu de pèlerinage où j’ai rencontré des gens assez extraordinaires, des catholiques, comme je vous le disais, heureux, des catholiques qui s’aimaient. J’ai su, parce qu’on nous l’a répété, répété, répété, que la grâce de ce lieu de pèlerinage, c’était le sacrement de réconciliation, c’est-à-dire la confession. Moi, ça faisait 20 ans que je ne m’étais pas confessée. Alors vraiment…je me disais… « Le pauvre qui va tomber sur moi, tant pis pour lui ! » Mais j’y suis allé, une fois de plus, on y va…
Là, je peux vous dire que j’ai rencontré en face à face, j’ai rencontré Jésus-Christ ressuscité, bien vivant, bien réel, bien compatissant surtout. Et alors là, ça a été la grosse découverte. J’ai fondu en larmes comme une madeleine. Mais c’étaient vraiment des pleurs de joie : je réalisais qu’Il m’aimait, qu’Il m’aimait passionnément, qu’Il m’aimait à la folie, qu’Il m’avait toujours attendu et qu’Il attendait que je revienne. Je lui disais : « Mais tu m’aimes, moi ! Je t’ai craché dessus, je t’ai renié ! Et tu m’aimes là, telle que je suis ! Avec tous mes boulets. » Et, une fois que j’ai rencontré le Christ, c’est vrai que toute ma vie a changé : mes décisions ont changé. J’avais décidé de quitter mon mari, ben non, je suis restée. J’ai reçu en plus, quatre autres merveilles en plus des deux premiers : donc vous voyez, ça vaut la peine.
Et depuis, la vie est simple avec Lui malgré les difficultés, parce que c’est pas…la vie n’est pas un long fleuve tranquille. Dans les épreuves, je peux vous assurer que je n’ai jamais été toute seule. Je le sens toujours à côté de moi. Il me guide. Sa Parole me guide en profondeur. Ce fameux sacrement de réconciliation ou confession si vous préférez, c’est vraiment, pour moi, un repère qui me permet vraiment de prendre des décisions cruciales dans ma vie. Donc, si vous avez l’occasion de vous plonger là-dedans, allez y parce que ça vaut vraiment la peine ! Amen, et puis…bon, Gloire à Dieu ! hein ! Quand même !