Vers mon adolescence je me suis intéressé à la musique et en plus à la musique rock, on était dans un groupe. Je vivais comme les gens de l’époque c’est à dire je sortais beaucoup. J’avais un défaut, peut-être assez commun chez les garçons, c’est que j’aimais beaucoup les filles. Un jour, c’était un peu avant les examens, on allait à ce qu’on appelait chez nous une fancy-fair c’est à dire une fête d’un collège et en revenant on a un accident, assez grave puisque je suis resté 8 jours dans le coma. Je m’en sortais encore très bien avec une fracture du fémur mais après deux mois et neuf jours j’ai marché avec une canne, j’ai replié mon fémur. Ça a été une catastrophe on a fait six opérations, j’ai perdu deux ligaments et donc je suis resté cette fois-là plus de deux ans en béquilles. J’avais perçu ça comme un arrêt dans ma… je pourrais dire course folle de jeunesse.
J’ai découvert que j’avais besoin d’être sauvé
En première candidature à l’université de Louvain, lors d’une soirée, à deux heures et demi/trois heures du matin, quelqu’un me parle de Marie. Il me dit : “Vous savez il y a, … Oh excusez-moi ça ne vous intéresse peut-être pas”, je lui dis : ” Si, si.” “Et bien Marie est en train d’apparaître actuellement en Italie”. J’y suis allé à ce lieu de pèlerinage et, en regardant la statue de la Sainte Vierge, les larmes ont coulé. J’ai fait tout ce que j’ai pu pour qu’on ne voit pas que je pleure mais ça a coulé comme ça. Et là, ça a été terrible parce que sur le coup, apparemment rien. Je rentre chez moi mais quelque chose avait changé dans ma vie : j’ai découvert d’un coup que j’étais sauvé mais, comment dire, qu’il y avait un sauveur, que j’avais besoin d’être sauvé. Et que ce sauveur m’avait sauvé par amour. Et tout ça par Marie.
“Tu es un enfant de Marie”
Ma maman me dit en rentrant, je lui dis : “J’ai découvert Jésus, Marie” et elle me dit : “Mais tu sais tu es un enfant de Marie”, je lui dis : “Ah…” “Tu ne devais pas naître. En effet j’étais enceinte, je fais une fausse couche, le docteur me donne des médicaments pour, on dirait pour tout nettoyer. Je suis de nouveau enceinte, je vois mon médecin qui me dit : “Madame ce n’est pas possible que vous soyez enceinte avec ce que je vous ai donné. Mais c’est une catastrophe, je n’ai pas pensé à ça, vous en aviez deux et vous en avez perdu un. ” “Je t’ai confié à Marie, j’ai dit : je vous confie l’enfant, si vous pouviez le sauver. Et voilà, tu es arrivé, donc tu es un enfant de Marie.” Alors je me rends compte que Marie était là tout le temps. Je me dis : “Le Seigneur nous aime tels que nous sommes, et Marie, comme une maman, discrète.
C’est seulement après qu’on voit qu’elle était là. Alors moi j’ai découvert un besoin énorme vu ma vie de ce moment-là parce que je ne me suis pas converti du jour au lendemain dans le sens pratique. C’est à dire dans le cœur oui mais pas au point de vue pratique. Donc j’ai eu énormément besoin du Sacrement de Réconciliation. Et en même temps j’avais découvert l’Eglise. “L’Eglise, ma mère”, comme dirait Sainte Thérèse. Vraiment, donc l’Eglise c’était le moyen, Marie me conduit à l’Eglise qui me conduit à son fils. Et donc durant toute ma vie, ça n’a été de cesse de découvrir cette joie d’être sauvé et de vouloir le partager.